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sortent de son etude afin de caracteriser ces unites. Si des subdivisions apparaissent, il suffit des lors de les prćciser. On en trouve d’ailleurs vite 1’origine, ce qui guide le contróle et la cartographie.

Dans le Delta du Senegal, la comparaison des leves pedologiąues effectues avant la cartographie geomorphologiąu.e et apres elle a fait lessortir une diminution de cout d’environ 75%>. Si l’on tient compte du prix de revient de la carte gśomorphologiąue et en 1’amortissant entiere-ment sous la rubriąue de la seule ćtude pedologiąue, sans tenir compte de ses autres applications. en arrive a une economie d’environ 50% sur la carte pedologiąue.

Au point de vue de 1’amenagement, la carte geomorphologiąue s’avere a une extreme utilitś aussi.

Dans certains cas, les conditions geomorphologiąues sont, en elle-memes, suffisamment defavorables pour interdire tel ou tel type de misę en valeur dans une situation economiąue donnee. Tel est le cas, par exemple, dans le Delta du Senegal, pour les sebkhas et pour certaines cuvettes de decantation peu colmatees et trop mai drainees pour que des reseaux de ccllature puissent y etre installes sans recourir au pom-page. Certaines autres unites geomorphologiąues ne sont susceptibles que d’utilisations bien determinees, comme les dunes qui ne peuvent admettre que l’elevage. Dans ce dernier cas, la figuration de la dynamiąue actuelle fait ressortir les effets de la degradation resultant du surpaturage et indiąue les zones ou des mesures doivent etre prises pour enrayer ce processus (misę en defens, reconstitution de la couverture vegetale).

L’śtude dćtaillee des processus geomorphologiąues et leur figuration cartographiąue sont le point de depart de certains projets destines a eli-miner des actions nuisibles. Par exemple, dans le Delta du Senegal, les sebkhas littorales situćes au NW et dont les produits de dćflation sont pousses par les vents dominants vers les zones amenageables, sont extre-mement nefastes. Or, leur cartographie a montre que l’on pouvait aise-ment y bloąuer la dśflation en les noyant au moyen d’eau de mer, ame-nće par un canal de 300 m de long, a creuser sur 1’emplacement d’un ancien bras du Fleuve, obstrue partiellement par les dunes du cordon littoral. Le fond de ces sebkhas. est, en effet, a une cote inferieure de plusieurs metres a celle de la mer, dont l’eau y alimente des sourcins qui contribuent a fournir du sel emporte par le vent.

Dans les regions retenues pour la creation de casiers rizicoles, le dessin des levśes alluviales et des exutoires des cuvettes peut etre mis a profit pour mieux adapter les amćnagements aux conditions naturelles. Dans le perimetre ancien de Richard-Toll, digues et canaux ont ete cons-truits suivant un plan geometriąue, dans 1’ignorance du micro-relief qui apparaissait mai sur les lev£s topographiąues. A Rosso, au contraire, 5000 ha ont £te eąuipes a partir des indications fournies par notre carte. Les levees anciennes, partiellement insubmersibles, ont etś utilisees pour implanter les installations ( hangars, magasins, logements etc. ) et les ca-naux d’amenee. Ceux-ci dominent ainsi toujours les cuvettes sans qu’il soit besoin de remblais importants, limites aux interruptions entre les levćes anastomosees en faisceaux. Les casiers epousent les cuvetttes et les collatures ont ete amenagees dans les marigots de vidange, qui jalon-nent les parties les plus dćprimees. II a suffi de supprimer ąueląues bou-chons empechant une vidange complete et de rectifier certains traces, de recalibrer certains lits, pour avoir un reseau bien adapte. De la sorte, les terrassements ont ete tres reduits et une economie de 40% environ

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