89
pragmatique sur 1’utilisation techniąue du batiment sera & la base des initiatives et des discussions du comite. D sera peu question de la perception du monument et des vaieurs qui lui sont attribućes. Les discussions porteront davantage sur la vocation a donner au site, une question qui semble encore diviser les intervenants. D faut remarquer, a travers les discussions, la recurrence d’une suggestion qui preconise une utilisation du manoir k des fins d'accueil des invitćs de marque et de reception civiques par la municipalitć9I. Cette vocation officielle de «salon du protocole» pour la ville de Rivićre-du-Loup s’avere de plus compatible avec un usage museoiogique qui constitue une autre option serieuse, notamment 1’amenagement d’un cenure d’interpretation de 1’histoire locale. Le recours a une expertise professionnelle permet d’eclairer cette question de la vocation futurę du site, en regard des nouvelles contraintes imposees par le statut de site historique.
cl Le recours a rexpertise de professionnels
En mars 1992, les representants de la ville annoncent que celle-ci est prete a se chargerde lagestion du batiment une fois celui-ci restaure*. Toutefois, des oppositions se font entendre au sein du comite sur la prise en charge de la maitrise d’oeuvre du projet et surtout le financement de celui-ci par la villew. Face & cette hesitation, la ville entend proceder a 1 ’evaluation plus precise des couts du projet et de sa viabilite, par le recours a une expertise professionnelle. Des fevrier 1992, le directeur des services cechniqucs de la ville propose un devis au comite qui consiste en «un preconcept d’utilisation du manoir» dans le but d’orienter le mandat d’ćventuels consultants et d’harmoniser les exigences de tous les partenaires impliąues. On y precise que
[L]e consultant ćlaborera un concept d 'amćnagement eon formę aux objectifs pou rsui vis par Heritage canadien du Qućbec, de la Socićtó d’histoire et de gćnćalogie et de la Loi sur les biens culturcls. Le concept d'amćnagement sera ćlaborć i la lumiere de la recherche histonque, architecturale et patrimoniale commandće par le ministżre des Affaires culturelles du Quebec u.
Cet extrait nous demontre que la vocation eventuelle du site doit maintenant tenir compte des orientations proposees par les principaux acteurs deja impliques. A la suitę de la presentadon de ce devis, on procede i 1’octroi de deux contrats de recherche. On commande d‘abord une etude 91 Ibid.
91 Procżs-verbal, reunion du comitć du manoir Fraserde la Ville de Riviere-du-Loup, 2 mars 1992 AVRDL, dossier
,3 Procżs-vert»ux, rćunions du comitć du manoir Fraser de la Ville de Rivi4re-du-Loup, 7 fćvrier 1992 et 6 juillet 1993 AVRDU dossier 2.
** Jean-Yves Bourgoin, Devis particulier de 1'etude de faisabiliti pour la restauration du manoir Fraser. Ville de Riviire-du-Loup, services techniques, fćvrier 1992,8p. AYRDL, dossier 2.