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les reprósailles ayant l’extermination de l’adversaire, ou bien ayant 1’ayoir mis hors combat u.
Ces traits de temperament et de caractfere ont fortement impressionnó le chroniąueur Nicolae Stoica de Hat-eg qui l’avait tr&s bien connu, du moins depuis 1814. «II se tenait bien sur ses gardes » notait le chroniąuer se rapportant au premier « ąuartier militaire » de Tudor installó & Mehadia en 1816 pendant six semaines 12. Et il ótait «prudent » ajoutait le chroni-ąueur. Puis, il est parti pour Bucarest. En automne il est revenu & Mehadia pour y rester eneore neuf semaines. Souvent il rendait visite & ee Eoumain de Banat, soit chez lui, soit aux bains od ils prenaient rendez-vous. La róflexion finale «Toujours prudent» parait une constatation dófinitiye, apr&s une nouvelle « fpreuye».
Nous avons affirmó que Tudor ne s’est pas marió. Yoyageant souvent, par les exigences de son mótier dans la contróe de Cloęani, un paysan de confiance lui a demandó : «Pardonne-moi, mon boyard, de te poser une question. Pourquoi ne te marie-tu pas ? Tu pouiTais t’in sta ller chez nous pour que nous t’ayons intendant pour la vie; car tous faiment bien comme un boyard juste et homme de foi ! Tu nous dśbairasserais des paryenus qui pourraient nouspillero. Tudor ne n pondit que plus tard, potu* soi-meme plutót : «Helas, Talamane ! Je ne suis destinś ni d la fortunę, ni aux femmes ; autres sont les voies de mon destin »l3.
Les sources gardent de Tudor aussi d’autres rśflexions semblables. De ses actions prótódant 1’annóe 1821 se laisse entreyoir une yoie dójd choisie qui a l’air de dćfier toutes les risques, un rare sentiment de respon-sabilitó pour le sort des hommes au milieu desquels il vivait et qui lui inspiraient la conyiction qu’il n’y a qu’une seule modalitó de leur porter secours : une action d’ampleur, «intelligente », au nom du pays et« au profit du peuple ». La tradition gardę une option de Tudor : sa sceur devait ópouser Iancou Jianu. Justement au temps des próparatifs, la jeune filie
a ótó enley^e de son yillage, Yladimiri, par des Grecs. La jeune filie ótant morte, les deux amis ont juró de se eonsidórer, dorónavant, parents. Iancou Jianu aurait dit alors : « Je deviendrai haidouk, je tuerai chaque Grec qui tombera entre mes mains ». « Non, aurait rópondu Tudor, moi je vais lutter en Eussie » u. Que ce soit cette circonstance ou bien une autre plus difficile16 qui aurait dóterminś 1’option— d’ailleurs non róalisće— de Tudor, est moins important. Nous savons que 1’idde l’a poursuivi depuis 1812, ou un peu plus tard 16. Dans une autre circonstance, quand traquó par des ennemis il se cachait chez un fidele qui lui demandait les raisons de son silence, Tudor aurait rópondu, aprfes un quart d’heure, d’un regard interrogateur : « Yiyrai-je tant pour dśhyrer le pays de cette
11 Documenle priotnd tstoria Romóniel. Róscoala din 1821 (Documents concemant 1'histoire de la Roumanie. La rtvolutlon de 1821) I, Bucarest, 1959, n° 17; Emil Virtosu, op. ett., p. 23 — 28, 88 — 90; Sava lancovici, Tudor Vladimirescu. Documenle ęi datę noi (Documents et donnćes nouvelles), « Revlsta Arhlvelor> 1970, 2, p. 571, 584—587.
** Nicolae Stoica de Hateg, Crontca Banaiulut (Chronląue de Banat) par Us soins de D. MIoc, Bucarest, Ed. Academlei, 1969, p. 304.
M C. D. Arlcescu, op. ctt., p. 31 — 32.
14 Emil V!rtosu, op. ctt., p. 10. u C. D. Arlcescu, op. cit., p. 27.
14 Documente ... 1821, I, nos 26 et 27.