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LES CATŹCH1STES ET L^YANGtLlSATION
effet, les missionnaires fondaient des postes de mission1 dans des villages evangelises:
Mais 1 etat des routes, les gran des distances, la saison des pluies, Tetendue du secteur qui leur etait confie, compromettaieot la vie de ces communautes; le missionnaire ne pouvait revenir aussi souvent qu’il 1'aurait fallu, ni assurer renseignement religieux a tous.
Aussi, des que [le missionnaire] discemait chez queiqu un, dans le groupe des catechumenes ou de nouveaux baptises, des signes de maturite, il s empressart de lui confier 1'enseignement de ia communaute naissante. [Cet homme sur qui reposera lammation de la communaute sera appele catechiste]. Primitivement son role consistait en une simple repetition publique des questions qu’il avait apprise. Cest dire Tinsuffisance de cette institution nee sous la pression des besoins2 3.
Dłautres facteurs ont milite en faveur de Tinstitution de ce ministere. Mgr Jean Jadot en enumere quelques-uns: Taugmentation du nombre des chretiens, le nombre moins eleve du personnel ecclesiastique par rapport a la population chretienne, le service des baptises (education^ administration des sacrements, direction des communautes chretiennes). Afin de
favoriser une vraie evangelisation, il faut une equipe formee de pretres et de catechistes'.
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Les missionnaires ne pouvaient donc suffire a la tache. Etrangers, ils eprouvaient des difficultes a s’integrer dans le peuple a evangeliser. Cette situation poussa les missionnaires a recourir des les debuts aux «forces indigenes»4 qui menaient la meme vie et parlaient le meme langage que ceux auxquels ils annonęaient la Bonne Nouvelie. Ces catechistes devinrent ainsi de precieux intermediairesł0 entre le peuple et les missionnaires etrangers. Incames profondement dans le peuple, ils renseignent ces demiers «sur la mentalite, les coutumes. les habitudes des gens, de faęon a ce que l’evangelisation se fasse progressivement, sans a-coups et avec discemement»n. La fonction d’evangelisation les conceme donc
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Ces postes dc mission sont aussi appeles succursales ou communautes chrćtiennes.
R. SCHOCR «Les catechistcs». dans P\t. 6 (1963). p. 604.
Cf. J. JADOT. «Les catćchistes>». dans l A. 230-235 (1964), p. 1.
E. KELLER. «Mćthodes d apostolat au Cameroun». dans Bulletin des missions. 16 (1937), p. 271.
Cest l application du pnncipe dc «l’apostolat de Tindigenc par rindigeno*. Cf. DUBOIS. «Le role des catechistes en pays de missions: etude d'ensemble». dans LMC. 61 (1929). p. 514.
COURTOIS. «Lcs catechistes en pays dc mission». p. 158. Appliquant ses propos a la situation en Afnquc. Ic meme auteur poursuit: «Scul un Africain peut sa\oir ce qu'il y a dans le coeur et Toreille d'un