* Les a mis du dćveloppement pacifujue de la chiluation qul devraient s’cntendre et s'uoir ront se diviscr ct arborer sur le sol de la Belgiqucdeux bannieres diiTercntes :
Sur l'une, a Bruxelles, on lira Codificadon du droit des gcns, arbitragc intemotional; mais sur 1’autre, a Gand, on ite lira que Inslifut tnternalional du droit des gcns; et lors-qu‘avec M. le comte Sclopis, on demand* ra a cet Inslitut de concourir activement i provoquer et preparer en fareur de la codificalion du droit des gens et de 1’orbilrage internatio-nal, ces deux grands btsoins moraux de notre civilisation, ce que Montesquieu appelail un esprit generał, riustitut repondra que I heurc de ces reformes n'est pas venue et qu’il en d«?libćrcra plus tard!
J'ai dit assez publiquement.ee que je pensais de votre talent si dislinguć; j*ajouterai ici que j’admire votre activitć; mais c’est sur la voie de la codificalion du droit des gens ct ae larbitragc International, que j’aurais youIu rencontrcr cetteadmiiable activitć. Ce n’est du reste qn'un regret et non un reproche que je \ous adresse. Nul ne pcut agir que dans le sens de ses convictions. Vous ne Diez pas la va!eur thćorique de la codidcation du droit des gens et dc 1'arbi-tr;ige intcrnational, mais vous n’admettez pas que doive s’ouvrir en cc moment uuc LOuvelle 6re philosophique des-tinćc a donner au droit des gensdes principes fondamenlaux. Tout cela ne yous apparall a travers les sitcles que dans un tres-lointain «venir, et \ous £tes tres logiquc, lorsque vous ne Toulez pas qne Totre Inslitut poursuire un but qu'il ne saurait de si longtcmps atteindre.
Rien de plus naturę! que de donner h cet Institut que vous fondtz 1’esprit de son fondateur, et ce qui m'afflige cest qu’il en consencra la profonde et durable empreinte, car vous en serez ćvidemmect la ptus aclive pcrsonuificalion.
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Jc ne saurais trop votu dire que le sentimenl quo jVprouveen vousćc;ivant cette lellre, c’est cclui de la (r'»s-Usse de \oir dćja se diwser ceu\ qui devraieut ćtrc unis ; le sciil espril qui nfanime c’e£t celui de saisir toutes les oc-casions qui pourront s’offrir de ccr.seiller la conciliation, 11 je ne suis passans espoir qu'unc autre voix plus aulorisec que la mienne puisse la rśuliser. Je trouve, en effel, le nom de Cillustre presidcnt du tribunal arbltral de Geneve sur la lisie de 1’Institut de Gand et sur celle de la confćrence inler-nalionale qui doił avoir!ieu a Bruxelles en octobre, cl jai la ęonOanee qu*il en sera le trait d’union.
II ne voudra point, pas plus quc MM. le vicomte d'Iiajuba, de Parieu, Drouyn de Lhuys, Calvo, Mancini, Pierantoni, de Laveleye, etc., faire avorter cet admirable mouvement en faveur de la codificrtion du droit des gens et 1'arbitrage International, qui s’y est produit en partie sous 1'impression de son adhćsion et de celles de ses eminents collfcgucs. Tous ces hommes illustres ne voudront pas enscvelir a Gaod 1(3 cspćrances du succes parlementaire de M. Henry Richard en se bornant a jeter quelques fleurs sur leur tombe.
Au lendemain du vote de la Chambre des Communes et a la veille de l’arrivće 5 Bruxelles des membres de VInternational Codę committee, ce que reclame le besoin de la situa-tion, ce n’est pas la fondation imm&liate dun Inslitut per-manent qui vient opposer ace grand mouvement la fiu de nou-recevoir de son inopportunitć. Je suis aussi con\aincu quevous, Monsieur, elque M. Gladstonc lui-mćine, qu’il ne f.iut pas songer sćrieusement, surtout en ce moment, a lelablissement permanent dune cour arbitrale en Europę pour le rćglement des conflits internatiunaux. Je m’en suis assez franchement exprimedans ma lettredu 5 juillet publice dar s le Times du 19 et reproduite par plusieurs journaux;