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premier, moins nombreux, comprend les peintures representant des scenes de la vie a la cour et des sujets empruntes a la vie des chevaliers (Rohrsdorf, tour du chateau de Lignica), puis les de-corations bourgeoises des Hotels de ville a Lwówek et a Breslau (illustrations de fables, peintures representant differents etats ou des sages de Fantiquite) La peinture religieuse comprend les cycles de la Passion, les legendes concernant la Vierge Marie, differents saints et leurs legendes, le »Jugement Dernier«, enfin des scenes tirees de la Biblia Pauperum.
Un certain parallelisme avec la peinture dominantę de che-valet se fait jour dans Fevolution formelle de cette peinture, nóan-moins elle gardę plus longtemps la facture graphiąue et la dis-position des surfaces rappelant le techniąue miniaturiste. Les pro-grós realises pendant la premiere póriode de la Renaissance, progres qu’on observe entre autres dans le modelage ainsi que dans la solution des problemes concernant la perspective et les details architectoniques, ne se manifestent que rarement ici. Quant a la composition, son evolution passe par un stade ou les divers ele-ments sont disposós a piat, comme dans une frise (Rohrsdorf, Strzelce), puis elle traverse le stade des figures multiples couvrant les unes les autres et agglomerees dans un espace fictif (Jesiona, Stare Bielsko, Altwette), pour aboutir a une conception róaliste, s’inspirant du genie de la Renaissance (Molowice).
Les liens unissant a 1’etranger l’art et la vie intellectuelle de la Silesie, fournissent a Pauteur Poccasion d’insister sur les in-fluences etrangere penetrant dans ce pays, en particulier sur cel-les yenant d^llemagne, de Boheme et de Pologne. II attribue un role preponderant aux influences tchóques, ce qui s,explique par 1’essort que Fart avait pris en Boheme sous le regne de Charles et de Venceslas, puis par les liens politiques ótroits entre la Bohóme et la Silósie. Les influences tchóques se faisaient cepen-dant sentir surtout dans la peinture de cheyalet, vu que la peinture murale est plutot marquee au sceau universaliste et porte le caractere d'un travestissement provincial des modóles adoptes en Occident. Le caractere proyincial de cet art est d’autant plus marąue, que les corporations de peintres etaient surtout compo-sśes d’artistes d’origine locale. Comme un certain nombre de ces peintres etait venus de loin (de Bale, de Prague, de Lubeck, de Toruń etc.), leur presence en Silosie contribuait certainement