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Estlier commandaeiifin aManloclieed’assembIer tous les juift qui se truuyaient tians la capitaie, et de prier pour elle. „Passez, ajouta-t-elle, irois jours sans mangcr ni boire; je jeunerai de mćme avec les fdles qui me servent, et apres cela j’irai trouver le oi malgre la loi qui le delend, et je perirai, si telle est la volonte de Dietl”) Mardocliee a!la aussitótexecutercet ordre, etle froisieme jour Estlier se vetit de ses balnts royaux, et s’etant reiidue dans la salle interieure de 1’appartement du roi, elle s’arreta vis-a-vis de sa cbambre. Le roi 1’ayant vue pa-raitre. la regarda avec des yeux pleins de grace, et etendit vers elle le sceptre d’or qu'il avait a la main. La reine s’approclia et baisa le bont du sceptre. Le roi liii du. „Que voulez vous reine Estlier? Parlez! quand menie vous medemanderiezla tnoiriede mon royaume,je vous la donnerais.” Estlier lin repoiidifc: „Je supplie le roi de venir aujourd’inii, s’il liii plait, au festin que je lui ai prepare, et Aman avec Im. ' Le roi fit aussitót venirson favori, et ils se rendirenfc tous les deux au fes-tin de la reine, Pendant le repas, le roi egaye par le vin, pria de nouveau la reine de s’expliquer, et de lui dire ce qu’elle desirait, en repetant la promesse de lin accorder tout ce qu’elle youdrait Elle lui demauda la grace de venir encore le lendemaiu avec Aman au festin qu’elle allait preparer, proinettant qu’aiors elle lui de-clarerait ce qu’elle soubaitait. Aman sortit donc ce jour la fort content et plein dc joie; mais ayaut vu que Mar-docliee qui etait assis devant la porte du palais, n’avait pas mćme bougć de sa place pour 1’adorcr, ii en con-ęut une grandę indignation. Dissimulant sa colere, il retourna cliez lui, fit assembler ses amis avec sa femme Zares, et apres leur avoir fait la description de ses