162 PAUL CERNOYODEANU 16
et qu’ils n’ont pas d’espoir et ne reęoivent aucune aide de nulle part... Le tres saint patriarchę et mon prince et les freres Cantacuzene n’ont pu leur donner d’autre assurance que le bon espoir que nous avions eu autrefois et que nous avons encore a prćsent... dans votre puissant pays... et nous les avons affermis encore plus par serment que, lorsque va arriver cet heureux temps, quand le tzar commencera a guerroyer aves les ennemis impies, et que mon prince va leur ordonner, alors eux tous ensemble... seront prets a dćchainer la guerre contrę les ennemis du Christ». A la fin, David Corbea prćcisait que «le trós Saint (Patriarchę) et mon prince m’ont encore donnć l’ordre de rapporter, en dehors des choses au-dessus mentionnć, que les chefs des Serbes et des Dalmates, a savoir IanJSović et Ivan Sinobat, et d’autres, ont envoyć un de leurs capitaines, Ars6ne et ont prić mon prince de parł er aussi d’eux ... auprós du tzar ... a savoir que (lorsque)... la guerre va commencer... eux tous ensemble avee leurs armćes vont verser leur sang » pour le salut. «En plus de ceci, tous les Serbes qui sont sous le pouvoir du cćsar, ont envoyś un certain pan (seigneur) qui est un homme bon et fidele croyant, prier le prince d’ćcrire a Moscou, qu’ils sont toujours prets a marcher contrę les paiens et a se rćunir aux troupes du tzar...»®7.
Brancovan assurait de cette faęon le tzar que dans le cas d’une dćclaration de guerre a la Porte Ottomane, il pouvait compter surl’appui des peuples opprimćs des Balkans. Sa correspondance avec les chancel-liers de Bussie et le tzar Pierre a ćtó tres assidue a cette ćpoque, auxquels il transmettait des informations importantes regardant les intentions des Turcs et les actions des digmtaires de la Sublime Porte. C’est pour cela que le chancellier Goloykin s’adressait au prince Brancovan, le ID novembre 1707 « comme a un ami de la meme foi et bienveillant au pou-voir ... tres chrćtien », pour le prier « debien youloirpar son żele de chrć-tien espionner ... et de rapporter exactement si les Turcs nourrissent... de mauyaises pensćes contrę le tzar »68 j il le priait encore « d’aider de ses tres intelligents et ehrćtiens conseil et action l’envoyć de Sa Majestć le tzar (a Constantinople) a dćjouer et mettre fin a cette mauvaise intention des Turcs, et s’il va commencer a demander de 1’argent, qu’il lui donue un eoup de main par devoir chrćtien », cela menant «au profit de toute la pieuse chrćtiente pour que la seule puissance pieuse ne soit pas laissće opprimće par les paiens et les hćrćtiques ...»69. A tout cela le prince Brancoyan rópondait au 14 janyier 1708 qu’ilallait annoneer a seskapou-