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102 SOFIA PATOURA-HATZOPOULOS 8

Gratiana, sur la listę de Procopius sont mentionnees les cites; Preidis (non identifióe), Argamo (Argamum, Cap Dolojraan ou Sarichioi)⁶¹, Paulimandra (non identifióe), Tzasćlis (probablement ad Salices, quelque part entre Histria et le Delta)⁵², Pulchra Theodora. II nous faut ici rap-peler une rócente hypothóse qui se rattache a 1 Identification et a la locali-sation de cette cite ou forteresse. Selon cette hypoth^se, Pulchra Theodora ne peut etre que la denomination officielle de la ville d’Histria qui, tout corame Tropaeura Trajani n’est pas citee dans la listę de Procopius ⁵³. Cette hypothAse s’appuie d’un cóte sur le fait que l’on n’aurait pas pu donner le nora de 1’iraperatrice a une forteresse insignifiante et de 1’autre cótó sur les fouilles archćologiques qui ont tire a jour d’importants vestiges du YI^e siacie a Histria⁵⁴. Par la suitę Procopius mentionne les villes : Tomis, Creas (probableraent Acres, Acreai, Cap Caliacra en Bułgarie)⁵⁵, Gatassu, Noveiustiniana, Presidio (toutes non identifiees) et Ergamia (probableraent une variante d'Argamum deja citde, ou une autre localitó non iden-tifióe)⁵⁶.

Outre les sources ecrites qui nous renseignent sur l’existence et la construction de ces citśs et forteresses du teraps de Justinien, un autre doraaine de recherche, les dócouvertes archeologiques viennent appuyer et confirmer ces inforraations ecrites. Les fouilles archeologiques faites en plusieurs villes du bord de la mer Noire, a 1’intśrieur de la province de la Scythie Mineure et le long du Danube ont tiró a jour beaucoup de vesti-ges, autant de temoignages incontestables en ce qui concerne la construction et la reflection des grands batiraents de l’epoque en question. Les decouvertes ćpigraphiques et nuraisraatiques de l’ćpoque de Justinien sont ógalement un teraoignage de 1’actmtś constructive de cet empereur.

A Tomis on a trouve trois inscriptions de la premiere inoitiś du "V⁷!' siacie qui attestent la reconstruction de la ville. La premidre, inscrite sur un bloc rectangulaire en calcaire, du mur de Tenceinte de la citó de Tomis contient une invocation addressee a Dieu pour protćger la ville a peine refaite contrę les dangers «Kupie ó ©sóę po^8-i ttóXiv dvavsoufie-

vt]v ’A[jnQV » ⁵⁷.

La deuxi&me, provenant toujours du mur d’enceinte, nous apprend qu’a la reconstitution ont travaill<ś aussi des bouchers. «Max£Xapć(cov) 7t£Saxoij(pa) TTÓ(Seę) K. A. » («La portion batie par la Corporation des bouchers»). Peut-etre la reflection de la tour par les bouchers de Tomis a-t-elle eu lieu au teraps du regne de Justinien, si l’on tient corapte qu’une raonnaie du XXI* an du regne (548) de cet empereur a etó dócouverte pres du raur ⁵⁸. La troisierae inscription, tou-

⁶¹ FHDR, II, p. 475; TIR, p. 24; I. Barnea, Les uilles .. ., p. 152.

⁵²    FHDR, II, p. 475; TIR, p. 75; I. Barnea, Les uilles ..., p. 152.

⁵³    A. Ariccscu, Armata    175, 176; Idem, Les forlifications cle la Dobroudja ...,

p. 500.

⁵⁴    Ibidem, p. 500.

⁵⁵    I. Barnea, Les uilles ... , p. 152.

⁵⁶    FHDR, II, p. 475; I. Barnea, Les uilles .. , p. 152.

⁵⁷    Em. Popescu, Inscriptiile din sec. IV — XIII descoperite in Romania (Les inscriplions du IV^e au XIII^e sićcles dćcouvertcs cn Roumanie), Bucarest, 1976, p. 42 — 43; I. Barnea Les monumenls palćochrćhens de Roumanie, Citt& del Vaticano, 1977, n°. 2b.

⁵⁸    Em. Popescu, op. cit._t p. 43 — 44; I. Barnea, Les monuments .. ., n°. 28.