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100 SOFIA PATOURA-HATZOPOULOS 6

due a Yasile Parvan qui a affirme qu’a l’ćpoque de Justinien cette nou-velle voie stratćgique a jouć un role plus iraportant que 1'ancienne ²⁸. Rćanmoins on a recemment donnć une nouvelle interpretation dans ce domaine, sans pouvoir rejeter l’autre. Selon cette nouvelle hypothese la forteresse S. Cyrillus s’identifie a Tropaeuin Traiani, citć qui n’est pas mentionnee sur la listę de Procopius ²⁹. Mais jusqu’a prćsent la vieille interprćtation semble etre plus convaincante, grace a l’existence de l’ins-cription au nora du martyre Cyrille qui constitue un document et non pas une siraple hypothese. De la forteresse S. Cyrillus le chemin dćcrit par Procopius continuait a rinterieur de la proyince, en passant par la forti-fication Ulmetum, localisee d’apres les fouilles de Y. Parvan au haut Pantelimon, departement de Constantza ³⁰. Au VI^U siecle il existait la la garnison milites lanciarii iuniores de legico palatina ³¹. Apres Ulmetum c’est la cite Ibida, situee dans 1’actuelle localitć Slava Rusa, dep. de Tulcea ³², la seule fortification de la Scythie Mineure a laquelle Procopius confere le titre de «polis ». Un autre eerivain du VI* siecle, Theophyllaetos Simoc-cates, dans son ceuyre Historiae cite une yille noinmee «Ai{3i8iv<iov 7róXię » situee sur la rive droite du Danube, dans un pays d’ou provient un Scythe ³³. Un autre document qui peut soutenir 1’opinion selon laquelle la ville se nommait Libida et non pas Ibida (telle que nous la trouvons chez Procopius), est une inscription funeraire decouverte a Slava Rusa, ou apres le nora du defunct (Q. Marcius Quadratus), il existe encore deux noras en abreyiation RAT. LIB., qui peuvent etre completćs comme nat(us) Lib(ide) ³⁴. La forteresse Aegissus, qui d’apres Procopius avait ćtć recon-stituśe par Justinien, est situee selon les fouilles archeologiques a Tulcea. Entre les siecles IY — V elle etait la residence d’un cuneus eąuitum armi-gerorum et du praefectus ripae legionis primae Ioviae cohortis ąuintae peda-turae inferioris ³⁶.

La derniere cite de la Scythie Mineure est Halmyris. Une grandę partie de la cite a ćtć reconstituće a l’epoque de Justinien, et au VI* siecle elle est mentionnee comme residence episcopale. Peut-etre etait-elle situće au Bas-Dunava(;³⁰ ou, selon d’autres avis, a la cite des Zaporojeni³⁷.

²⁸    V. PArvan, Ulmetum I, dans Analele Acad. Rom&ne, Alemoriile Secfiei Istorice, XXXIV, 1912, p. 597.

²⁹    A. Aricescu, Armata p. 171 — 172; Idem, Les fortifications de la Dobroudja ..., p. 496.

³⁰    I. Bamea, DID, II, p. 421.

³¹    TIR, p. 76.

³²    I. Bamea, DID, II, p. 421; A. Aricescu, Armata ..., p. 46; Al. S. ętefan, Cetatea Romand de la Slava Rusa (Libida?). Cercetórile aerofotografice apdrarea patrimoniului arheo-logic, in « Monumente istorice $1 de arta », XLVI (1977), 1, p. 3 — 22.

³³    FHDR, II, p. 534 (Theophylactus Simoccattes, Historiae, 1, 8).

³⁴    A. Aricescu, Les fortifications, p. 497; I. Bamea, Les uilles ...,p. 153; I. Bamea — Gh. ętefan, Le limes Scythicus ..., p. 24 ; Al. S. $tefan, Cetatea Romana ..., p. 5.

Tr£s rćcemment, Emilia Dorutiu-Boila (« Studii Clasice ♦, XVIII, Bucureęti, 1979, pp. 1115 — 1119) a contestć la thćorie qui identifiait la ville dTbida de Procopius k celle des Lividines, citće par Theophyllactos Simoccattes; Libida a ćtć fixće quelque part dans la zonę du Danube moyen, sur la route Belgrade (Sigidunum)— Byzance.

³⁶ TIR, p. 21. ^ai Ibidem, p. 44.

¹⁷ I. Barnea, DID, II, p. 421.