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pour le culte chretien de cette periode, decouvert au nord du Danube, sur le territoire de rancienne province Dacia Trajana. Conformćment aux monnaies et aux autres yestiges archeologiąues, cette basiliąue datę du VIe siecle de notre ere 100. Sans doute la basiliąue chrótienne de Sucidaya a-t-elle etć construite tout d’abord pour les hommes de la garnison. Les dimensions assez grandes par rapport au nombre des soldats de la cite nous montrent pourtant qu’elle etait destinee aussi aux necessitćs spiritu-elles de la population civile. Dans ce cas, son role a ete identiąue a celui de la basiliąue contemporaine se trouvant dans la petite cite de Sadove£ en Bułgarie 101. Ces « eglises de garnison » faisaient partie de 1’organisa-tion de l’episcopat de Aquae (Prahova—Serbie), sous la jurisdiction duąuel se trouvait toute la vie religieuse du nord du Danube 102. La Novella XI, donnee par Justinien en 535, qui parle des privileges de l’archeveque de la Prima Justiniana (probablement Tsaricingrad, en Jugoslavie), nous renseigne que 1’eglise de Sucidava dependait de cette grandę administra-tion ecclesiastiąue 103. La Novella mentionne que l’on a refait au' nord du Danube les localites Recidiva et Litterata 1M. Pour « Becidiva » on a vu une formę corrompue par les copistes de Sucidiva—Sucidava, la plus im-portante cite de Justinien au nord du Danube, etant en meme temps un grand centre religieux10S. « La fontaine secrete : que l’on a decou-yerte dans la citć de Sucidava est de nos jours completement restaurće. Elle constitue un cas singulier dans le monde antiąue et le plus attrayant objectif archeologiąue de la cite. Le systeme de construction et les objets decouverts dans les ruines de cette fontaine indiąuent tous 1’epoąue byzantine de Sucidava, voire le VIe siecle de notre ere 106. La construction de cette fontaine souterraine etait imposće par la necessite pour les soldats de la garnison de se ravitailler avec de l’eau buvable 107. Grace aux dócouvertes numismatiąues et ceramiąues on a constate que la citó de Sucidava ćtait defendue par une garnison byzantine qui y existait depuis Justin Ier et dura jusqu’& la fin du regne de Mauricius Tiberius 108. La techniąue utilisde pour la reparation des tours et des murs d’enceinte est caracteristiąue pour le VI® siecle. Ces rćparations, parait-il, ont eu un caractere generał109.
Les mouvements perpetuels subis par les differents tribus barbares de la Dacie ont impose aux Byzantins une attention politiąue en śveil sur le Danube, pour assurer la ceinture defensive sur le fleuve et le commerce au nord. Quand la pression barbare devenait plus dangereuse, Byzance faisait aussi certaines concessions territoriales. Dans son ceuvre De Bello
100 Idem, OR4, p. 465 — 466.
101 Idem, suddaua..., p. 137.
103 Ibidem, p. 137 ; Idem, OR\ p. 466.
103 Idem, Sucidaua ..., p. 137; Idem, ORł, p. 466.
104 FHDR, II, p. 478 (Corpus juris civilis).
105 D. Tudor, Sucidaua p. 129.
Ibidem, p. 142.
107 Ibidem, p. 143; Idem, OR4, p. 461 — 462.
108 D. Tudor—V. Barbu .... op. cit., p. 637.
108 Ibidem, p. 639.