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princier pour le salaire des professeurs et 1’entretien de certains ćl£ves dćpourvus de ressources ~39.
II ressort de ce docuraent d’Alexandru Ypsilanti que les deux ćcoles en ąuestion ont sans doute fonctionne pendant tout le XVIII6 siecle, puisqu’il est precise qu’elles «fonctionnent raaintenant encore », en tout eas depuis Nicolae Mavrocordato dont la subvention sous formę de vin et de sel fut transformee par son fils en une rente annuelle de 300 thalers, renouyelće par tous les princes qui ont suivi.
Dans son volumineux ouvrage sur 1’Eglise d’Alexandrie M0, Hrysos-tomos Papadopoulos parle de 1’ecole alexandrine de l’epoque ancienne, puis passe directement au XIX6 siecle, affirmant que la premiere ćcole grecque des temps modernes a ete fondee a Alexandrie dans la seconde decennie du XIX6 siecle. II ignorait qu’une ćcole grecque a fonctionne a Alexandrie des le XVIII6 siecle, et cela avec l’aide de la Valachie 241.
Jirusalem. Le premier seeours de la Valachie pour 1’ecole de Jeru-salem et de Palestine est du a Gheorghios Kastriotis (originaire de Kas-toria, en Macedoine), grand «comis »(ćcuyer) de Valachie sous Constantin Brancoveanu. En 1706, il fit au siege patriarcal de Jerusalem une dona-tion de 2650 lei, dont les intćrets en valeur de 160 lei devaient etre rćpartis comme suit: 30 lei, le salaire annuel d’un chantre qui, outre cette fonction, enseignerait aux moines, hieromoines, hićrodiacres et aux enfants les chants d’ćglise; 20 lei par an a un instituteur qui enseigne aux enfants de chretiens des notions ćlćmentaires en grec et en arabe, 20 lei par an pour deux pretres ayant leur residence permanente a Gaza, pour qu’ils enseignent aux enfants de chrćtiens en grec et en arabe; 20 lei au pretre de Rama ('ApipiaiKa); 20 lei aux pretres de Taip et autant a un instituteur de Pazala; enfin, le reste de 30 lei aux pretres de Karak (Kopaxi), c’est-a-dire a la metropole de Pćtra, en Arabie. Tous ceux-ci devaient s’occuper de 1’instruction des enfants de chretiens en grec et en arabe.
Gheorghios Kastriotis nomma des ćphores a Constantinople, <> des hommes integres » de la Corporation des fourreurs, charges d’encaisser les inteiAts de 160 lei du metoche du Saint-Sepulcre a Constantinople et de les envoyer a Jerusalem. Pour rendre ces dispositions immuables, Gheorghios Kastriotis demanda et obtint (en juin 1706) qu’elles soient confirmees par lettres patentes du patriarchę cecumenique. C’est par cet acte, signe par le patriarchę Gavriil III, que nous connaissons tous ces
239 V. A. Urecliia, Islona ęcoalelor, Bucuresti, 1901, vol. IV, p. 78 — 79. La copie du chrysobulle d’Ypsilanti de 1775 dont s’est servi pour sa pnblication V. A. Urechia se trouve aux Archives de rEtat-Bucarest, ms. 3, f. 3G — 37v, cite par Gh. PirnutS, op. cii., p. 647. Cf. ćgalement V. A. Urechia, Islona romamlor, vol. I, p. 93 et vol. II, p. 172 — 174.
2i° Hrysostomos Papadopoulos, ‘IaropLa Trję ^^e^owSoeLac;, Alexandrie»
1935.
241 De nos jonrs encore, il y a en Egypte une nombreuse population grecąue qui entretient plusieurs ćcoles. Ainsi, en 1954 — 1955, il y avait en Egypte, dans differentes villes, 83 ćcoles grecąues frćąuentćes par 11 325 ćlćves. Cf. L. G. Markantonatos, Ta łv Alyutttoi eXXr)vLxd ey.TraŁSeuTrjpLa, Thessaloniki, 1957, p. 47.