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Le devoir des moralisles, et je respecte assurćmcnt les consciencieuses intentiona de ceux qui ront compris aulrement, me parul etre de seconder avec un persćvć-ranl dĆYOuement cette tentative d’un commencement dc rćhabilitation de la primaulć du droit sur celle de la force et de ne nćgliger aucun efTort pour aplanir les obstacles qui pouvaient la faire ćchouer au sein de la Confćrence de Bruxelles.

Le grand rćsultat i attendre de la Confćrence de Bruxelles, c’etait k mes yeux que le fait de la liberte de discussion des lois de la guerre par des delegues de lous les gouvememenls de 1’Europe, devint un faitpra-tiquement accompli, et la plus importanle mission dc la Confćrence de Bruxelles ćlait de fonder 1’autontć de ce precedent. C'est k ce point de vue qu’il faut se placer pour juger les actes de la Confćrence de Bruxellcs et pour declarer qu’elle a bien mćritć de la civilisation en consacrant ce prćcedent pratique qui fait passer les lois de la guerre de la competence illicite de la force dans la coinpćlcnce legitime du droit.

Elle a ainsi rćalisć le service principal qu’on devait en attendre, etsi dans l’examen de ses actes, et notam-ment du plus important, le projet finał, j’ai fait de nom-breuses reserves dont quelques-unes ne sont pas sans gravitć, tout cela ne saurait alTaiblir a mes yeux la re-connaissance qu’on lui doit pour avoir accompli la partie la plus importanle et vćritablement essentielle de sa haute mission.

11 fautd’autant plusapprecier la valeur de cerćsullat qu’on ne saurait meconnaitre combien le lendemain d’une horrible guerre donlle triste souvenir ćlait pre-senta tous pouvait jeter dans les dćbats des ćlćments d’irritation et de rćcrimination. C’ćtait assurćment la situation la plus dćlicate et la plus diflicile pour inaugu-rerla libertć de discussion sur les lois de la guerre.

Grdce a l’exccllent esprit dont ćtaient animćs tous les delegues ctaux sentiments qu’ils avaient dc la gravitć de leur responsabilite et de la grandeur de Poeinre dont il s’agissait de fonder le premier prćcćdenl; grdcesurtout a 1’habile et conciliante direction imprimec aux dćbats par son ćminent prćsident, qui s’etaitsi bieninspirćdc la pensćc de son magnanime somerain, la Confćrence de Bruxelles, au milieu de tant d’ćcueils est heureuse-ment arrisee au port.

Apres avoir dit ce qu’a fait la Confćrence de Bruxelles, il s’agitde rechercher ce que, pour continuer son ceuvre, il y aurait de plus utile a attendre de celle projelće a Saint-Petersbourg. II y a bien des lacunes h remplir, et je crois devoir particulierement appeler rattention sur la comenance,

1° P’arriver & une meilleurc rćpartition des trois ćlćments diplomalique, juridique et militaire dans la coniposition de cette nouvellc Confćrence de Saint-Petersbourg, afin de ne pas renouveler Tinsuffisance de 1’ćlćment juridique et la preponderance inadmissible de 1’ćlćment militaire, sans mćconnaitrc toutefois que cet element a ćtć reprćscnte a Bruxelles par des hommes d’une grandę valeur et d’une incontestable ćrudition;

2° De ne pas prolonger davanlage par un silence absolu a 1’ćgard de 1’arbitrage la dćserlion du protocole du!4avril 1850 et la reaction contrę ce grand mouve-