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et le cycle entier des mathematiques et de 1’histoire. Ils envoyerent dans ce but en Moldavie Panayotis Athanasiou Anagnostopoulos, afin qu’il gagne a leur projet les Grecs du Pśloponnese ćtablis dans cette principautś et ailleurs. Anagnostopoulos a commencó par s’aboucher avec les profes-seurs susmentionnes, qui ont approuvś le plan avec enthousiasme et ont promis d’aller personnellement dans le Pćloponnese et d’y oeuyrer pour sa reussite. C’est alors qu’il ont elaborś le statut. Ils ont, ćgalement, fait appel a deus hautes personnalitćs : au patriarchę cecumónique et, surtout, au prince de Moldavie Scarlat Callimachi, qu’ils ont prie de prendre sous son egide cette institution culturelle de grandę importance pour les Grecs.
Ces informations nous sont connues par une notę parue dans la revue yiennoise «AóyLoę 'EpfBję»174. II s’agit d’un appel aux patrio-tes de partout sollicitant leur aide, qui prścise, par localites, les personnes chargśes de ramasser les fonds : a Bucarest, Mihail Hristaris et Gheorghios Sakellarios; a Galati, Dimitrios Themelis, Antonios Adamidis et Panayotis Papayanopoulos; h, Jassy, Eustathios Athanasiou, Panayotis Dioghe-nidis, Nicolaos Polyenis et P. Panos. Des subventions śtaient recueillies ógalement a Constantinople, Livourne, Moscou, Odessa, Saint-Petersbourg, Taganrog, Smyrni, Trieste et Kerkyra 175.
Scarlat Callimachi, prince de Moldayie, non seulement approuva la publication du statut, mais, s’adressant a Theodoros Negri, il dóclara tres louable et tres utile le projet de fonder une ścole d’śtudes supśrieures au Peloponnese. II lui confirma qu’il acceptait de prendre ce Mooct£iov sous sa protection et d’en avoir soin. II chargea Theodoros Negri de sur-yeiller l’exścution du plan et de lui rapporter les progres effectuśs, ainsi que les difficultós qui pourraient apparaitre, afin qu’il prenne des mesures immódiates 176.
Le 3 novembre 1819, le patriarchę oecumónique Grigorios et le grand logothete Alexandru Ghica s’adressaient a leur tour au prince, sollicitant son aide pour 1’ócole du Pśloponnese 177.
Nous ignorons quelles sommes ont ótó collectees; ce qui est certain, c’est que tous ces fonds furent finalement utilisśs pour soutenir la Guerre d’indśpendance. On a d’ailleurs affirme que tout le plan avait śtś ócha-faudó par ordre de l’Hśtairie, afin de ramasser des fonds pour la lutte de libćration sous le masque de la fondation d’une ścole. De toute faęon — qu’elle ait ete destinśe a la renaissance culturelle ou a la regenśration nationale de la Grece — 1’aide accord^e par les pays roumains en róponse a cet appel a etó prócieuse.
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Arvanitohorion. Avant de passer a l’aide des pays roumains aux ócoles de 1’Archipel, nous devons mentionner les subventions dont ont beneficie 1’ecole grecque d’Arvanitohorion, prós de Tirnoyo, en Bułgarie.
174 «Aóyioę 'Epiirję *, 1819, p. 682-687.
176 Ibidem, p. 686 — 687.
17f Acad. Roum., paq. DCI 11/108. La lettre du prince Scarlat Callimachi & Negri est publiće dans «Aóyto<; *Ep(jLT)(;1819, p. 687 — 688.
177 Archives de TEtat-Bucarest, A.N., CLXX/20.