pouvair de ces clubs. Que leur repondez-vous ?
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laicnt pas de dćplorer la sensibilite plutót liberale des issions curopeennes a ce sujet. On n'en est plus tout a ; mais. comme le rappelle Bernard Pingaud. « le prin->i loin d‘ćtre admis partout ». Alain Dian evoque de son offensivc dont a fait fobjct le Net Book Agrement bri-iuc (3).
prćsident du Syndicat national de la librairie (SNL) J bien mcttre a profit les Rencontres europćcnnes de la *ie des 24 et 25 mars (voir p. 84): « II faut fairc passer qu‘un choix dans un pays doit etre respectć quand il ent aux professionnels, et surtout faire en sorte que nple franęais soit eclairant, et si possiblc repris. » A factif stćme franęais : il fait des envieux. Nombre de profes-els belges, des organisations comme le Gclc et le Gale iitent sa generalisation. « Les Americains sont stupćfaits. enri Causse. quand je leur dis que pour un premier roman es mises en place de 1500 exemplaires, soixante vitrines, nte libraires qui font lu avant parution. Ils me disent: Ne icez pas h un systeme comme celui-D. »
FABRICE PlAULT ET FRA.sęois Taillandier ■
Pentos saisil la Cour europćenne <*. IJł 49. du 7.12.90. p. 35. ci * Pentos |uc au prix uniquo ». LH 42. du 19.10.90. p. 43.
LE SYNDROME FLAMAND
e recente etude des professionnels Iges sur les difficultes du livre en indre apporte de l'eou au moulin des rtisans d'un systeme communautaire fixation du prix du livre. Un cument de pour les Rencontres ropeennes de la librairie
)iminution du nombre des librairies et de leur pan de marche. baisse de la qua!iie des services. manque de librairies spćcialisćes. perte de clientćle pour les libraires hol-dais. apparition de circuits d’imponation fictive... Tel est ablcau qui resson d’une etude menće par funiversitaire et tcur flamand Carlo Van Baelcn, a la demande de la derlandse Taalunie (Union de la languc neerlandaise). sur łituation du marche du livre en Flandre depuis un abandon facto du pnx unique (I). A 1’heure de 1‘harmonisation euro-jnne. ce rappon trćs militant. que Carlo Van Baelen pre-ltera a Paris dimanche 24 mars dans le cadre des Rencontres ropeennes dc la libraire. passionnera les panisans du prix ique. a la fois parce qu’il met en ćvidence fesolution d’un irche dans un contexte dc libcrte des pnx. et parce qu*il sou-nc la situation tres spćcifiquc liće a rexislence dune zonę iguistiquc — c’cst-a-dire d’un marchć du livrc — transna->nale.
Reprenons au debut. Dun cótć. les Pays-Bas. ou le marchć i livre est traditionnellcmcnt regi par un systeme de prix iique. Dc l autrc. en Belgique. la Flandre neerlandophone, imcntec par les livres hollandais a concurrence de 70 r* envi->n (2). Depuis 1929, la Flandre a ćgalement choisi le prix
) Cohirrs dr I rcorwmir du livrr. n '5. mars 1991
Est-il ćtabli que la ventc de livres par adhesion a un club fasse concurrence au commcrce traditionnel de la librairie ? Si le systeme des clubs peut amener a lirę un public qui autrement ne 11 rai t pas, pourquoi pas les clubs ? Je conviens qu*i! est delicat de se prononcer et que cela merite un examen attentif.
J’examine notamment favan-tage dont beneficient les com-merces de dćtail ouverts par ces clubs dc livres face a des librairies, et qui pose de toute ćvi-dence un probleme en termes d’egalite de concurrence Je sou-haite que le probleme des clubs fasse fobjet d*une concenation avec tous les professionnels.
Rabois sawoges a certaines periodes de Fannee, non-indicotion du prix du livre sur les cauvertures : les infractions a la loi n'ont jamais cesse, malgre les mises en gardę et les octions en justke. Est-il si diffkile de la faire appliquer ?
La bonne application d*une loi depend de deux facteurs : fexis-tence de sanctions et 1‘accepta-tion de sa legitimite. Sur le premier point, un decret de 1982 a institue des sanctions pćnales dom le Conseil d'Etat a rcconnu la validite. Sur le second point, de grands progres ont ćtć faits : on est passe des campagnes intensises de denigrement a unc reconnaissance quasi generale du principe du prix unique.
Ce n est pas parce qu il y a des infractions au codę de la route quc celui-ci ne remplit pas son office. II faul sensibiliscr tous ceux que la loi concerne. les acteurs professionnels. Ic public. les instances judiciaircs. au fait que la loi demande une surveillance constante et une rigueur dans Fapplication. notamment dans la sanction des infractions. Cesi pourquoi. a la suitę des Rencontres nationalcs de la libraine. la commission sur le prix du h\ rc a etc misę en place. Presidee par Esclyne Pisier. direcleur du Lorę. ccttc commission est chargec dc mieux faire connaitre la loi. d aider les plaignants a pour-suivre les contrevenants et d’organiser la reflexion sur la dimension europćenne de la legislation du livre ; elle consti-tuera une plate-forme de dis-cussion et d action pour opti-miser fapplication de la loi.
On est encore loin d'une reglementation commune en Europę . Ne craignez-vous pos que Fouverture du grand marche europeen en 1993 mette en peril la lai franęaise ?
L*avenir n*est pas alarmant. Dix pays. su r les douzc membres de la CEE. ont un systeme de prix unique du livre. Les instances juridiques de la Communautć ont 5 plusieurs reprises pro-clame la conformite de la loi franęaise avec les dispositions du traitć de Romę. La France, bien sur, continuera & dćfcndre le prix uniquc et prendra des ini-tiatives pour que le livre soit reconnu par la Ićgislation euro-peenne comme un produit cul-turel et non comme un produit commercial quelconque.
Qu'attendez*vous des pre* mieres Rencontres euro-peennes de la librairie, que vous organiści les 24 et 25 mars a Poris ?
Ces rencontres auront deux orientations principales : plus qu’un colloque. ce seront des joumćes de travail. qui donne-ront aux professionnels de toute f Europę foccasion de s*infor-mer et de debattre sur les diffe-rentes e\periences. les difficultes rencontrees et les Solutions proposees dans les pays dc la CEE. Elles devraicnt etre un premier pas dans Ic sen^ d une reflcxion et d une mobili^ation europćenne. et debouchcr sur des projets d actions com-munes.
Jc souhaite que ces rencontres soient un succes et qu*clles fas-sent asanccr la retlcsion ct la conccrtation. pour prćparcr la futurę l.urc»pc du lis rc. quc j appt-lle dc hks \<rux
Propos rk i utiis par Maki asm Grasgif ■
SPECIAL SALON
UVR£SHEBOO N II -153 91 83