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Ah ! je suis bien Iriste dcpuis la lecture de toutes ces exćcutions : que de barbarics, que d’horreurs.

Lundi I" Jnillct. — Voici encore un trait i ajoutcr & la pelilesse des palrlotes : il est de du Couedic, et d’un autre rnembre du districł dc Lesneven. Lorsqu’Us firent la fouille chcz M. Duplessis, ils aperęurcnl le pavil!on du tric trać, qui etait fait d’un petit bont dc ruban blanc- A cette vue, du Couedic n*est plus maitre de son indignation : il ćclate par mil le imprćcalions contrę ce symbole de Taristocratie et contrę les aristo-crates : il veut trouver de 1’importancc, du ralliciucnt, des complots dans ce pauvre pavil!on : il le prend et veut le d^chircr : niais le ruban ose ćtre rebelie aux rolontćs du procureur syndic, et restc en son entier. Alors cel u i-c i appelle a son aide un autre rnembre qui joint son indignation, sa fureur, sa ragę, a rcllc de du Couedic. M. de Kcrveatou, present k cettc scene tragi-coniique, ne peut s'einp6cher de rirc et de dire a ces hćros rćpublicains : « Hć, messieurs, il n'y a qu’śi jeter au feu ce malheureux pavillon a ul yoiis f^che si fort. * « Non, rćpond un citoycn ; ce n’c*st pas au feu qu’il faul le jeter, c’est sous les pieds. * Aussitót ces deux bravcs foulent aux pieds cet em-blćme de rulliement aristocratique ; puis ils parvicn-nent enfin a Ic dechirer par lauibcaux. Pcut-ótre en auront-ils envoyć des quarticrs aux dilTerents dćpar-tements pour ranimer 1’esprit de la rćvolution dans tous les coeurs, afin de delruire en un moment, jusqu’au moindrc germe du royalisme.

Dimanche 7. — Nouvelles levees de soldats dans toules les paroisses voisines : on cnlćve tous les bras’ h 1’agriculturc.

Tous les jours, on fait de nouvelles lcvćes dans les campagnes : nos chanips sont deserts, il n’y a phis de cultivateurs, plus de moissonneurs : nos bies sechcront sur pied sans qu’il y ait personne pour les

ramasser dans les grcnięrs: la famine arrivera comme un conqućranl deslructeur et avide de carnuge ; entrainant la niort ft'sa suitę : clle fera tomber sous sa faux ceux quc les tyrans nauronl pas dóju inis a mort pour assouvir leur ragę.

Dimnnche 18 Juillet. — Une fenune, revenant de Lcsneven, nous a dit que les personnes en arrestation ćtaient libres : quc niaman reviendrait jeudi ; et que m£mc si le jardinier qui est allt; a I«esneven y avałt amene un cheval, Clairc ful rcvenue des. aujourd'hui. Nous nous sonirnes dćsolćes de ce contre-temps : et nc voi!5-t-il pas qu'lk cinq heures, nous voyons arriver cette ch6re Claire, hien rouge, bicn epoulTec a force cle courrr. Nous pleurons, nous rions, nous nous embrassons.

Jeudi 22 Aodt 1793. — Mamnn a envoyć dc Leśne-ven une charrctte chargee dc tous ses eltcts. Ccpen-dant elle ne nous marque point encore le jour dc son retour ; car le departement n’a point encore envoyć sa permlsslon. Claire sera oldigee de retourner prendre inaman nfln de signer son cerlilicat de residence.

Snmcdi 24. — Helas ! inaman n’est pas arrivee et nous nc savons encore quand nous la reverrons, car le district dc Landerneau ne veut point accorder son adhesion jusqu’a ce quc les deputes qui sont allós porter a Paris 1’acceptation dc la constitution, soicnt de retour.

Dimanchc 25. — A huit heures, nous ćtions loutes dans la chambre de tante, songeant prćparer qucl-que dejeuner fin k cause de ma fete : nous entendons crier : « Voici la Madame ! » Nous nous jetons en bas dc 1’cscalier ; nous courons d’un cótć de la cour sans voir personne : ce n’est pas 15, c'est par la petite cour ! Nous volons dans la petite cour ou nous trou-vons reellcment inaman et Manette. Hier, elles adres-



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