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XIII

A la fin de cet ete-Ia, je me suis marie. Les mois qui precederent cette etonnante ceremonie, je les ai passes avec celle qui alla.it devenir ma femme, dans son pays, en Tunisie. La-bas, le crepuscule n’existe pas. II suffisait de s’assoupir un instant sur la terrasse de Sidi-Bou-Said et la nuit etait tombee.

Nous quittions la maison et son odeur de jaśmin. C’etait 1’heure ou, au cafe des Nattes, les parties de belote s’organisaient autour du roux et gros Aloulou Cherif. Nous descendions la route qui mene a La Marsa et surplombe la mer que Fon voit tres tót le matin, enveloppee d’une vapeur d^łargent. Puis, peu a peu, elle prend la teinte de cette encre que j’aimais dans mon enfance parce qu’on nous interdisait de Tutiliser a 1’ecole : bleu floride. Un dernier tournant, une derniere rue bordee de villas, et, a gauche, la petite gare du T.G.M. Des ombres attendaient le passage du train. Un lampadaire, sur le quai, eclairait faiblement la gare, sa faęade blanche,

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