•.cherche les rabais. Ainsi pour satisfaire cette jtegorie de clientele, les 2 principales chaTnes jstraliennes ont cree une enseigne distincte de lagasins offrant des rabais.
) Les clubs et le prix impose
.es comparaisons intemationales ne corroborent uere la these de la Monopolies & Mergers 'ommission selon laquelle le prix impose favorise >s clubs et la VPC. La MMC estime que ces canaux ealisent de 12 a 19 % des ventes L Les dernieres stimations d’Euromonitor indiquent qu’en 1986, 2S clubs representaient 21 % des ventes de iardbacks (NDLR: livres a couverture cartonnee, le ormat noble pour la litterature), et que 18% des ivres achetes par les menages 1’etaient par le canal les clubs ou de la VPC.
En Belgique francophone, une nouvelle filiale :ommune de Bertelsman et du Groupe de la Cite, 3elgique-Loisirs, compte aujourd’hui des adherents dans pres de 20% des menages francophones, nalgre la suppression du prix impose sur les livres 2n franęais. Ce phenomene est toutefois trompeur dans la mesure ou les pratiques de rabais sont peu jsitees en Belgique wallonne, sinon dans quelques gros hypermarches sur les titres les plus courants. La FNAC est implantee a Bruxelles, Gand et Anvers. En Belgique flamande, il semblerait que la part de marche des clubs soit en baisse, ce que certains analystes attribuent au developpement des prati-ques de rabais sur le marche de detail.
En France, les observateurs des deux camps de la controverse sur le prix unique attribuent pour partie la recente expansion des clubs a la hausse des prix entrainee par son retablissement1 2. Les clubs comptent aujourd’hui environ 5 millions de membres. Ecalle a estime que la part des achats des menages effectues par le canal des clubs ou de la VPC etait passe de 25 % en 1981 a environ 31 % en 1985 (dont 10 a 13 % pour les clubs). Et cela malgre le delai de 9 mois exige par la loi franęaise avant qu’un titre puisse etre propose en version club.
L’examen des donnees ne permet donc pas de conclure de faęon tranchee. La legislation sur le prix a, de toute evidence, moins d’impact sur le succes des clubs que sur Tetendue reelle des rabais. On notera toutefois que certains phenomenes ont contribue a creer un environnement defavorable aux clubs: la concurrence sur les prix en France avant la loi Lang ou la publicite massive sur les rabais en Belgique flamande. A l’inverse, on cons-tate que la rarete des pratiques de rabais en Belgi-que wallonne et dans certaines regions des USA semblent avoir rendu plus attrayants les avantages de prix offerts par les clubs.
3.2 La structure du commerce de detail
Le sujet a fait couler beaucoup d’encre.
En Australie, deux groupes, Angus & Robertson a 1’echelle nationale, et Collins (dans les regions de Victoria et NS Wales) se sont developpes depuis 1970 aux depens des points de vente independants de taille plus reduite. Aux USA, la predominance de Waldenbooks et de Dalton indique un degre de concentration plus eleve qu’au Royaume-Uni. Cette concentration ne resulte toutefois pas d’une politi-que de prix agressive: ces quatre groupes se sont, en effet, le plus souvent conformes aux prix-catalogue pour les titres courants.
Leur developpement s'explique par leur surface financiere qui leur a permis d acquerir des empla-cements strategiques dans la restructuration du commerce australien et americain, ou centres commerciaux et galeries marchandes ont supplante progressivement les centres villes et les rues commeręantes des banlieues. Sans avoir etudie le cas daussi pres, il me semble qu’on peut retenir le meme schema pour expliquer la puissante implan-tation de WH Smith au Canada apres son rachat de Classic Bookshops.
En France, 1’essor de la FNAC, dont la part de marche est passee de 2 a 5 % entre 1976 et 1981 a ete momentanement arrete par 1’introduction du prix unique (4 % en 1985). Mais la concentration du commerce des livres s’est poursuivie apres 1981. En 1978, les entreprises employant plus de 50 person-nes representaient 40,6 % des ventes en librairie. En 1981, apres 2 ans de liberte des prix, le chiffre etait tombe a 38,8%; il remonte a 44,6% en 1983.
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Cette imprecision reflete la diversite des statistiąues dispo-nibles, et non la competence de la MMC!
Voir F. Ecalle, op. cit.