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superieur de 20 % a la somme de ceux des anciennes libraines. Roymond tvłta d« peu U faitttta. A rinverse. la librairie papete* rie Reymond. qui connait des difficultes financieres depuis plusieurs annees. vient juste d’eviier la faillite en obtenant 1’adhesion de ses creanciers i son projet de concordatdivi-dende. A Pheure actuelle. si fon en croit un communiqud ema-nant de la direction. la firmę ne sera pas vendue i des tiers mais restera bel et bien aui mains de U familie fondatrice, tandis que Cactmld sera concentrde sur deux succursales, Neuchitel et Lausanne.en faisant porter Tef* fort sur Farndlioration des bou-tiques.

Mais surtout, la venue annoncde de la Fnac sur le ter-ritoirc helvetique.et en premier lieu i Gen*ve ou ellc prevoit I’ouverture de deux points de vente d’ici i 2000-2001 (1), menace le fragile equilibre trouvd par 1’ensemble de la profession.

Li encore. les libraires se trouvent dtre les plus exposćs. Contraints d*appliquer des majorations tarifaires (tabeiles) sur les prix de vente des livres franęais qu’il$ achdtent non pas directement en France mais en Suisse. i des conditions ftnan-cieres moins avantageuses. ils risquent fort. dans un systdme

ou les prix des livres peuvent ^cre fixes librement. d'dtre insutTisammcnt competitifs face au geant franęais... pour peu que celui-ci s'approvision* ne en France et pratique une politique de prix agressive.

Mais. les diffuseurs/distribu-teurs et mdmc les editcurs suisses se sentent eux aussi lar-gement concernds par la venue de la Fnac. car une detdrioration du rescau de librairies aurait des reper-cussions sur leurs activitds. Ainsi Francine Bouchet (presidente de 1'Association suisse des dditeurs de langue franęaise,

Aself) reaffirme que 1'ćdition a besoin du soutien de la librairie pour conserver son autonomie et res-ter librę de ses choii dditoriaui sans subir de diktats commer-ciaui.

Plan* d« dafaaaa ta eommaa.

Dans ce contexte,le salon gene-vois a donc aussi servi d*anti-chambre i Pensemble de la profession du livre en Suisse romande pour ebaucher des plans de defense communs.

Parmi les axes de retlexion

Parce qu’ils achetent les Rvres franęais a des conditions financieres moins avantageuses, les libraires romands craignent, dans un systeme de prix libres, d’etre insuffisamment competitifs face a la Fnac...

privilegies.rinstauration d’une loi sur le prix unique du livre tigure en bonne position. ayant m^me taić 1’objet d’un debat samedi 17 avril i Paleipo (lirę encadre).

De manierę plus severe. Claude jaillon. directeur des librairies Payot. renvoie les res-ponsabilites du cdte des edi-teurs franęais. rappelant que les trois principaux diffuseurs/distri* buteurs suisses (80 % du marchć du livre) sont des ćmanations de groupes fran-ęais : l‘OLF et Diffulivre evo-luent dans Torbi-te d’Hachette (le premier est fil iale i 65 % d‘HDS, et le second appar-tient i 100 % i Hachette Livre) tandis que Ser-vidis est fdiale i 50-50 du Seuil et de ITditeur suisse Slatkine. Ramenant ainsi la situation i une bataille franco-franęaise, le libraire ne conęoit gułre que les ćditeurs franęais maintiennent leurs niveaux de prix actuels. Toutefois, i plus long terme. certains estiment que le systb* me de diffusion/distributión serait i revoir, avec. comme

premier enjeu, la possibilite pour les libraires suisses de s'approvisionner directement en France. s'ils le souhaitent. De son cdt^. Patrice Fehlmann. directeur generał de l’0LF, evoque la necessite de faire evoluer le mdtier de diffu-seur/distributeur, en vue de permettre aux libraires de pra-tiquer des baisses de prix de vente grice i la rćduction prea-lable de leurs charges (ceruins services de manutention. tels que Petiqueuge des livres. pou-vant par exemple *tre assure par le distributeur i des couts avantageux).

Des tabefles pUrt raisonrtabłes ?

Dans ce conteitc motivant les plans d*actions,ceruins se veu-lent toutefo^/sereins.estimant que le pire ti*est jamais certain. La politique de prix que minera la Fnac peut se rdWIer rai-sonnable. Dans ce cas, en ddpit de quelques pertes inivitables dans un premier temps.le re-seau de librairies parviendra i assurer $a pdrennitd... surtout si. corrnne le notę Franęois-Xa-vier ^audoin, reprisenunt de Gapimard en Suisse, le niveau moyen des tabelles devient plus raisonnable.et tombe en deęi de 10 %, comme c’est le cas en Belgique ou la Fnac est impłan-tie depuis 1981.

CUUMUNOftMANO

(l)VoirlH)X)Ju2LMf.4l.

Les professionnels romands et alemaniąues plebisdtent le prix unique

Le debat ne datę pas (faujounfhuL 11 y a dix ans deji. les profession-nels du livre, en Suisse romande. avaient bataillć pour Finstaura-tion du prix unique des livres... Sans succfcs. Aujourd*hui, la venue de la Fnac a fait riappa-raitre le sujet et remobi-Lisć les esprits. L'Asso-ciation suisse des dditeurs de langue franęaise (Aself) et le quoti-dien U Tcmps ont profitu de la tenue du salon pour organiser, samedi 17 avriL une table ronde riunissant Yvene Jaggi (prisidente de Pro Hel-vetia).Alain Grund

(prisident de PUnion intemational des 6di-teurs), Hans }org Tobłer (iditions Tobler Verlag). Dam im Malfait (prdsi-dent de 1’Association . suisse des libraires de langue franęaise), Francine Bouchet (prisiden-te de TAssociation suisse des ćditeurs de langue franęaise) et le Bełgc |ean Vandeveld (pr^sident des ćditions Bruylant), tous favo-rables au prix unique pour des raisons dhrerses. Tandis qu’Alain GrOnd eipli-quait que le prix unique est de naturę i yivifier la concurrmce m main-

tenant un brge rćseau de libraines, Hans jorg Tobler a rencheri m prenant Taempłe de la Suisse alemanique. en butte i b Commission de b concurrmce de Beme qui s’attaque au systhne d*mtmte tari-faire devełoppd dans le domaine du livre avec les professionnels afle-mands. Si le prix unique renait i ćtre supprimć m Suisse al^manique. c’est prłs du tiers des hbraines qui ferme-raient... sans pour autant que les prix bais-smL Selon Fdditeur. seuls 5 % des livres (m foccurrence les best-

sellers) verraimt leur prix diminuer, alors que le reste, en particulier les ouvrages spdcblis^s, augmenterait, compte tenu de b nćcessitć damortir les couts de revient sur des quantit^s plus faibles du fait de leur moindre repr^sen-tation dans les points de vmte. Dc son cótć. Francine Bouchet a indiqu6 qu’un march^ rdgi par les grandes chalnes contraindrait les edi-teurs i se concentrer sur les valeurs sures.appau* vrissant de fait b crkation iitteraire.

Dans ce cadre, b prćsi-dente de I*Aself entend

bncer une pdtition pour une politique du livre en Suisse romande. Alors młme que les professionnels de Suisse all-manique pourraimt rtre ammfs 1 se joindre au combat. cette mobOisa-tion trouvera peut-^tre mfin un Icho du cót6 des połitiques: une r^yision g^n^rale de b constitution ffd^rale vimt d’łtrt vo(<e. intro-duisant pour b toute premierę fois un artide culturel propre i moti-vcr un engagement des parłementaires dans ce domaine dont ils Itaient jusqu’alors exdus...

CM.

UVR£Sr

.'C narwą 23 J

L’evenement

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Opinio tts

Coumer : a propOŁ dr TaT

Oamton*

LKarmattan reponC

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Avant-crrtiques 20

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Francesco Cołoane. Alan AOvre. Pau! A aster

A parartre 23

Edition 50

Le Masque. ncwrejo vr*jfe 5C P C. dc Pou* cn-c les Sjetes C. Baflou et F PtnauJt rłercsses Oar ‘HłStona* ct UiLmAer 51 Havas rjchcte Ajęuc cn Argcntne Chćnc : le s«cOe on 100 pnetos

Commerciatisation 52

•Folio CLass*que* twisac ses pn* Occouvcrte A Syros : dcrr ctS

pmmos aan cnar^crncnt

Droit(s) 53

Chromque : Dn>r c)e*. mjrj-cs ct

Cd!:0'

Tableau de bord 54

La produetłon cn mars

Ubrairie 58

Maisons de L> prcs.se : ei tę ir.re

dans tout ęa “> 58

lcs i.bratms du Sod Łxc aj futur Slf 59