DEUSIEME PARTIE
D’une maniere generale en berbere, le probleme de la lexico-logie est compliąue par ce fait que les phonemes sont dune ins-tabilite rare, lesconsonnes autant que les voyelles. Un meme mot se presente sous les formes les plus variees selon les dialecles de sorte qu’il est trop souvent impossible d’etablir avec certitude le radical primitif. Et celte instabilite est encore plus niarquee dans le dialecte zaian que dans beaucoup d’autres.
I)’autre part 1’etude d'un seul dialecte, quelle que soit d’ailleurs sa richesse, ne perinet guere des deductions nombreuses ni gene-cales ; la niatiere observee est en ellet reslreinle, et seule la com-paraison des divers dialecles permetde donner a une etude de ce genre tout le developpement qu’elle comporte.
Nous nous bornons ici a rapporter les observations que nous avons pu faire sur le zaian uniquement, ne nous permettant que les rapprochements indispensables avec les dialecles voisins pour eclairer ou completer. Nous etudierons dabord les mots derives d’une seule racine, puis ceux composes de deux radicaux dilTe-rents.
106. — MOTS DERIVES D’UN MfiME RADICAL
107. A. Reduplication. — Un procede de derivation courant en zaian est celui de la reduplication, qui s’exerce soit sur l’une des lettres radicales dans les racines biliteres ou triliteres, soit sur tout un radical bilitere pour obtenir alors une racine quadrilitere.
I. — Reduplication d’une lettre radicale.
On releve des reduplications de la lre, de la 2e ou de la 3e radi
cale.