Le virus de la stomatite vesiculaire est un prototype intensivement ćtudie ayant un potentiel oncolytique intrinsdąue. En efFet, la souche sauvage du serotype Indiana, appele HR (heat resistant) permet 1’induction d’effets cytopathiąues rapides. L’etude de mutants thermosensibles, principalement au niveau de la proteinę de la matrice (M), permet la róplication du virus dans les cellules deficientes au niveau de la Cascade de 1’interfćron, phenotype freąuent chez les cellules cancćreuses (Lichty et al., 2004). Cependant, les mutants de M sont attćnues en comparaison a la souche parentale, ont un tropisme neurologiąue in vivo et peuvent persister dans des cellules en culture (Desforges et al., 2001; Desforges et al., 2002; Stanners and Goldberg, 1975). Afm de decouvrir d’autres mutants du VSV, une equipe a isole des variants ayant un phenotype de dissemination modifiee en presence d’interferon de type I. Ces souches etaient alors considerees comme inductrices de la cytokine (Francoeur et al., 1980). Des analyses subsequentes ont dćmontre que ces mutants du VSV, alors appeles TP5, TP5R1, TP6 et TP6R1 pouvaient inhiber la synthese proteique des cellules infectees plus efficacement que la souche HR et n’etaient donc pas attćnue comme le mutant de M T1026 (Francoeur et al., 1987).
C’est h partir de ces informations que nous avons voulu etudier de faęon plus approfondie les mutants TP5, TP5R1, TP6 et TP6R1 afin de determiner leur potentiel en vue d’une virothćrapie oncolytique. Cet article decrit donc les mutations retrouvees sur ces variants viraux, 1’effet de ces demieres sur leur rćplication de meme que leur habilete a induire des effets cytopathiques en culture cellulaire. De plus, ces mutants ont ete testes sur differents types de cellules tumorales murines et humaines pour verifier leur potentiel oncolytique. Nous demontrons donc que certaines associations virus-cellules tumorales sont plus avantageuses dans une optique d’elaboration d’un traitement oncolytique.