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Kerdaniel, etc., ea son vivant conseiller du Roy, et maltre des eaux et lorfits de Brelagne, « reconnalt que, dśsirant ardemment, depuis longteinps, prendfe l’habit de rcli-gieuse en l'Ordre deSainl-Augustin, sous le nom et invo-cation de Sainte-Ursule, et y persóvśrant toujours, elle a communiąuć ses intentions k la damę de Kerneguez, et le peu despoir qu elle avait de parvenir & sa vocation, attendu l'impuissance ou se trouvent ses p£re et m£re de lui fournir les moyens, etque la danie de Kernćguez, tou-chće de sa situalion, et saisissant l occasion de faire une bonne ceuvre, s’est prćtće volontairement k doter Mu* de Fouquet,» qui sappellera Therese-de-Jćsus; elle lui donnę 75 livres de pension.
En 1779, damę Jeanne-Franęoise de Quermeno Gouzil-lon ćtanł supćricure, les religieuses Ursulines durent 6tre translćrśes k la conimunautć de Saint-Pol, par ordre du Roi, qui requerait leur maison de Landerneau, pour la transformer en hópital et caserne. II en coóta 45.757 livres au Trśsor, pour les rćparations du bAliment des Ursulines, qui en profitćrent, puisqu'elles y retournćrent de Lćon, en 1786; mais ce ne lut gu6re pour longteinps, puisque Cśtait pour en 6tre expulsćes de nouveau, par la Nation, les l*r et 2 Mars 1792. Le District ćcrivait, le 3 Mars, au Dśpartement (L. 46) :
« L'ćvacuation de notrecommunaulć des Ursulines s cst (aite, bier et la veille, sans trouble ni opposition. 11 est restó une Mćre de cbceur et six Sceurs converses, pour soigner et rćparer le lingę. La maison serait convenable pour un hópital ou pour les ól6ves de la Marinę, n
Au lendemain de leur ezpulsion, une partie des religieuses se retirerent chez leurs sceurs de Lesneven, non
encore chassćes ; mais les autres demeurerent & Lander-neau, et c’est 5 elles, aiissi bien qu aux vaillantes femmes de la ville, que le District de Lesneven adresse les mena-ces qui suivent, en priant le Dśpartement d'en presser l'exćcution (L. 63) : . *
€ Le 6 Min 17*2.
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a Est-ce espoir ou dósespoir qui ranime nos aristocra-tes ? C*est ce que nous ignorons; mais il est certain que, depuis quelque temps, ils levent une tfite altiere ; nos dames surtout et nos demoisellcs, fondćes sur limpunitó qu'elles se persuadeot appartenir k leur sexe, sont les Instruments dont le lanatisme et 1’aristocratie se servent pour jeter le trouble dans rftme droite mais timide du peuple. łl nest pas de propos que ne se permettent ces enragćes feraelles. Selon elles, il n’y a que le Dćparte-ment du Finistere qui se comporte aussi tyranniquement & 1'ćgard des prśtres et religieuses, qu'au surplus, cela n est point etonnant, vu que les meinbres qui composent cette administration ainsi que celles des districts et des municipalitćs, sont autant de scćlerats, de canailles, etc., tels sont les propos, au fond raćprisables mais pourtant dangereux, de ces aides de cainp femelles du fanatisme.
a 11 est temps, Messieurs, de rćprimer cette conduite criminelłe et dapprendre & ces cmbeguinćes que la loi leur demande un respect et une soumission entiere.
<« 11 serait donc h propos par arrćtó, pour tout le dćpar-tement, de donner ordrcs aux municipalites de rassera-bler & la maison commune, soit collectiveinent soit indi-viduellement, toutes ces dames et demoiselles justement soupęonnśes de fomeDler le raćpris des loix, de les admo-nester en prćsence du Conseil gćnćral, et de leur dćclarer qu'en cas de rócidive, elles seront punies de 2i heures de dćtention t\ la maison darrćt. »