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Archives diocśsair

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«r P.-S.— Si les Discours paraissent trop chers, fais don-ner a 3 francs ceux qui te restent. Quelques honoraires de messes sufliront aux plus pauvres. >»

LI. — L Inrasion du cholera. Sermon et Mandement. I*e Yadc-Mccum des Chritiens. Maladic dc Prćmord.

• MoUhcim, 1" Juillct 1832.

a Yoila, moo bon ami, plusieurs jours que je cherche a t ścrire.sansen avoir pu trouver le moment. Tu sens com-bien j'ai dd avoir d'inquietude, quand j'ai appris l'inva-sion du cholera dans ton troupeau, toi qui es le meilleur, le plus dćvouś des Pasteurs. Je regardc, chaque jour, dans les gazettes, avec anxiśtć, craignaut d'y voir de nouveaux progres. 11 me parali qu'ils nont pas ćte fort considera-bles dans ta ville episcopale; peut-ftlre que le flćau saffai-blit chez toi et disparailra plus vite, en se rćpandant au dehors. Mes derntercs lettres de Morlaix mapprennent qu'il vient de s'y montrer, que trois personnes en avaient śtś atteintes, dont deuxvenaient de succomber. U fait des ravages dans deux ev6ches voisins de moi, Metz et Meur-the, dćj& bien des victimes ont succombe k Metz. Tu sens que de vives inquićtudes m'arrivent aussi de ce cótć, puis-que la baronne du CoGtlosquet y deiueure avec trois de ses enfants, dont 1’alnć est un honime incomparabie pour les talents et les verlus bien rarcs. Je ne counais personne dans le clergś qui connaisse 1'Ecriture Sainle comme lui. II m’avait confić un travail bien beau, un coda de morale sur nos devoirs envers Dieu, le prochain et uous-mśmes, ou se trouvent tous les textes qui s'y rapportent; il vient de le faire imprimer et de m en envoyer un exemplaire. Je voudrais qu il 1QŁ entre les mains de nos desservants et vicaires : ils y trouveraient tous les lextes nćccssaires pour leurs prónes et leurs sermons. C cst un joli format

de Ouimper et Lśon

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in-8°, qui se vend h Paris, chez Blaise, libraire, rue Fćrou, n° 24, pr£s Saint-Sulpice ; le prix esl modique, je le sais, mais il nest pas marquć : jimagine 30 ou 40 sols au Plus (i).

« Jusqu’ici, nous u'avons pas encore vu le cholera, il nous e.nvironne et finira probablement par arriver. II y a deux mois que l'on se prćparait k le recevoir; on m’avait demande une assez grandę maison au milieu du jardin de mon Sćminaire, pres de la ville. Je l'ai donnće sur-le-cbamp, on y a fait porter des lits; contme on s est ennuyć dattendre ce cholera sans le voir venir, on a retire les lits; il faudra peut-ćtre avant peu les y remettre. Dans la semaine de Piques, jai fait un petit bout de Mandement pour ordonner des prieres. Tu as dQ le recevoiret le trou-ver bien mince. J'avais prćche, le jour de l^ques, un ser-mon que jecomptaislirę et que jai appris parcccur, dans les trois jours precćdents ; quand j ai cru m apercevoir que l'on ne gonta i t pas cetle lecture projetee, j ai fait des eflorts pour le mellre dans ma t6le, il y est entre, mais le mardi de Pśques, je n’en pouvais plus de fatigue dans tout le corps. Cela a continuć jusqu au jeudi malin ; le soir, j ai pensś au Mandement rćclamć a grands cris, je l'ai brochć le vendrcdi, copiś et envoyć le lendemain k Slrasbourg, ou il a ćle fu manuscrit le dimanche, car on simpatientait de n’avoir pas de pri&res ordonnćes. Elles

(1) Ce recueil du baron de Coet)o*quet a pour titro : le Vade Mectini de.\ ChrHiens ou Chois dt Patsages de la Bibie. L/auteur dćclnrc qu*tl a puiić 1’idce de son livre dans les instructions du choncelier d‘Aguei»eau a son BU. Le magistrat conseillait d eslraire dc In Hible les passage* rclutifs aux devoirs de la %*ie civilc ct chrćtienne, dc los rnnger par ordre cl d'cn former comme un corps dc morale. Ainsi ce travail dtflVre des simples recueils ou les sujcls sont rangćs pnr ordre alphabćlitjue. II c%t rrdigć nvcc bciiucoup de mćlhode, (Tintclligencc cl dc piele. Ces qunli-tćs. jointes ii la modicite du prix : i franca et 2 fr. 50 frnnc de port_v devaient rćaliscr Ic but dc iauteur : propnger le gotit ct 1 ctude dc rfceri-ture 01*1 lui-meme avait trouvć tani de chartncs.