Apres 1990 il y a eu un certain nombre de tentatives de reprendre les contacts de l’historiographie roumaine avec le mouvement d’idees qui s’etait renouvele en Occident et avait deja parcouru plusieurs etapes, tandis qu’ici on demeurait isoles et baillonnes. Deux colloques organises en Grande-Bretagne (a Oxford en 1990 et a Londres en 1992), deux autres en collaboration avec les historiens allemands (en 1992, dont l’un a Bucarest et le second sous les auspices du «Georg-Eckart-Institut fur Internationale Schulbuchforschung» a Braunschweig), la reunion de Varsovie de la Commission mixte d’histoire roumano-polonaise en 1994, enfin les deux rencontres de Paris auxquelles 1’INALCO a confie la tache d’explorer les historiographiesdeFEuropederEst, en 1993 et en 1994, ont servi a mierne connaitre, en leur juste verite, la force et la faiblesse, la qualite et le fonctionnement du travail historique accompli en Roumaine. A ces occasions on avait pu voir se manifester une bienveillante curiosite, une bonne volonte intellectuelle profonde et constructive, ainsi qu’un sens avise de la collaboration intemationale.
Les 26-28 janvier 1996, une conference italo-roumaine a eu lieu a Milan, ayant comme sujet Le storiografie d’Italia e di Romania nelsecondo dopoguerra: parallelismi e peculiańtd. Au (double) nom de lTnstitut qu’elle dirige, «Centro italo-romeno di studi storici / Centro di studi sulFEuropa orientale», Mme Bianca Valota Cavallotti, professeur d’histoire de 1’Europe orientale a l’Universite de Milan, a assume le role decisif dans 1’organisation de cette nouvelle rencontre qui, honoree par la presence de Pambassadeur de Roumanie a Romę, ne pouvait que trouver un large echo dans la presse roumaine. La participation des savants italiens a ete nombreuse et rehaussee par plusieurs noms prestigieux: Emilio Gabba, pour 1’histoire de l’Antiquite, Giovanni Grado Merlo, pour le Moyen Age, Sergio Bertelli et Giuseppe Ricuperati, pour l’epoque modeme, Franco Cardini, pour 1’histoire religieuse, Giuseppe Talamo, pour le siecle du «reveil des peuples», le XIXe, Filippo Mazzonis, pour 1’histoire contemporaine, et Ennio di Nolfo, pour 1’histoire des relations internationales. Ont egalement intervenu dans la discussion Arduino Agnelli, Giorgio Petracchi Antonello Biagini et Francesco Guida, specialistes des etudes sud-est europeennes ou des rapports entre lTtalie et le monde slave. Quant aux Roumains qui avaient releve le defi, leur equipe, souple et ecletique, comprenait, a pa M. Alexandru Du(u (empeche en demiere heure d’y prendre place), P tre Alexandrescu, directeur de 1’In titut d’Archeologie de Bucarest, Virgil Cande d 1’Academ'e Roumaine, §erb n P pa ostea et Alexandru Zub, memb corr p ndantsd 1’Acad mi ,M V on aM isuc, ain iq eMircea Anghel u, Florin Constantiniu et Andrei P pp di.
Rev. Etudes Sud-Est Europ., XXXIV, 1-2, p. 165-166, Bucarest, 1996