ęj]ronique 2
Les Jravaux se sont deroules d’abord dans la somptueuse salle Napoleon du Palais Greppi e{ ensuije dans les locaux, bien plus humbles, mais hospi{aliers, du CIRSS? qui abri^enl une uple bibliopieque d’ouvrages roumains. Puisąue les Italiens presentaienj une bibliographie cripque ej raisonnee de leurs etudes his\oriques du demier demi-siecles, on avai\ demande semblable besogne aux Roumains. Ceux-ci s’en son! parfois ecar^es: par exemple, P. Alexandrescu a essaye d’expliquer, au{an{ que possible, les ayan^ages de la posipon geographique du {errijoire occupe par le peuple roumain depuis ses origines, un espace que Lucien Romier appelaij d’une formule memorable «carrefour des empires mor{s». On a objecie a yirgil Cąndea d’avoir concenp-e son expose uniquement sur 1’his^oire de l’£glise orpiodoxe de Roumanie, en negligeanf les Unia^es e{ la presence, pourfant significapve, du catholicisme e{ de la Reforme (ce qui, jus^emenp e^ai^un pieme assidumenj etudie par les his^oriens italiens). Mme Moisuc et Florin Constanpniu n’ont pas craint de toucher, en passanj, au probleme de la collaborapon des historiens roumains avec le regime communiste, ayant l’air de reagir contrę les prejuges ou les impressions personnelles e{ subjecpves pour affirmer que, somme {ouje, 0n avai{ traverse cefte periode sans trop de dommage. Ce n’etait, sans doute, pas 1’opinion d’Alexandru £ub, qui a fait de l’historiographie roumaine de ce pouble apres-guerre un tableau precis et equilibre, sans epargner les critiques et sans oublier les tensions ou les conflits, lesquels ne sont pas encore pres de s’eteindre. A l’exception de ces passes d’armes et des polemiques qui, pareillement, semblaient passionner nos collegues italiens a propos du passage d’une generapon et d’une ecoje a 1’autre, il n’y a pas eu de veritable dialogue, mais plujót la juxtaposipon de deux discours paralleles. Peux historiographies quasiment inconnues l’une a faupe et qui se sont developpees depuis cinquante ans dans des condipons trop differentes pour qu’on puisse les cęmparer legitimemenp telle est la conclusion inevitable de notre bilan.
Cependanp il est vra' clue nous avons> des deux cofes, p)ut a gagner a un rapprochement que cette renconpe aura contribue a amorcer. Pour les Roumains, il s’agit de decouvrir une grandę ftadipon et un domaine bien laboure, avec l’avantage d’enrichir considerablement nos connaissances et nos methodes. Aux Italiens le spectacle d’une histoire qui est en tla'n de se feire et de se recrire ne saurait etre indifferent- II faut esperer que desormais on pouvera plus facilement des sujefs d’interet commun: les recherches d’histoire agraire, par exemple, ou 1’etude du Risorgimenp), auquel il y a lieu de consacrer une apenpon speciale du fait Que l’Italie et la Roumanie n’ont acheve la construcpon de leur Etapnapon que tr^s tard et en meme temps.
/in^irei Pippifi