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Fapparence de plusie urs toxines. Ceci explique les opinions divergentes que Fon peut trouver dans la litterature, sur la naturę de Fendotoxine cholerique.
A ce sujet, on doit porter une grandę attention au comportement des endotoxines des bacilles de Fin test jn, et en particulier des bacilles dysente-riqties, qui sont mieux connues. Ainsi que Font precise van Heyningen (1950) et Burrows (1951), les etudes de Goebel et de ses collćgues ont montrć que la toxicite siegeait dans un element relativement petit qui represente un constituant de base de Fendotoxine totale du bacille dysentćriąue de Flexner, et qiFon pouvait la preparer soit couplee avec la fraction polyo-sidique, soit liće k la fraction polypeptidiąue, mais qu’on ne pouvait pas Fisoler sous formę active. Cette fraction active de Fendotoxine dysenterique, ou dłautres endotoxines, a ete denommće«TOX » par van Heyningen (1950). Cet auteur a suggere que la substance toxique diffusible de faible poids moleculaire qu’avait obtenue Burrows (1944) au moyen de Fextraction alcooliąue, pourrait representer la fraction TOX de la molćcule de Fendo-toxine cholerique. La confirmation d*une telle hypothćse sur la naturę de Fendotoxine cholćriąue ne pourra ćtre apportee que par de nouvelles ćtudes.
Outre les observations qui viennent d*6tre mentionnees, diverses ćtudes sur la toxine cholerique, du point de vue qui nous occupe, ont etć publiees par Gallut (1953 d, 1954 a, 1955) et par Gallut & Jude (1955).
Gallut (1953 d, 1954 a) a pu etudier la toxicite de 40souches de vibrions choleriques isoles de 10 malades gravement atteints, k plusieurs reprises pour chaque souche, en generał quatre fois. Ces cultures, qui etaient toutes du type Ogawa et, sauf une, en phase lisse, ont ćte lyophilisćes aussitót aprćs leur isolement a Calcutta et, en regle generale, n'ont ete repiquees qu'une fois. Gallut a dćterminć leur toxicitó par inoculation intrapćritoneale k la souris blanche. Pour chaque souche, quatre groupes d’animaux au moins ont ćte utilisćs, qui ont reęu respectivement 0,2 ml, 0,1 ml, 0,05 ml et 0,025 ml de toxine cholerique preparee selon la methode de Bernard & Gallut (1943 a) precćdemment dćcrite. La DLW pour les animaux d’expćrience a ete calculee par la mćthode de Reed & Munch (1938), et le titre des toxines a ćte deter-minę en etablissant la DL60 par ml des diverses preparations. Gallut a trouve que la toxicite des diverses souches variait non seulement de malade k malade, mais que les cultures isolees k diverses reprises du meme malade variaient entre elles nettement. Alors que les organismes isolćs au debut de la maladie — et plus nettement encore ceux de la fin de la maladie — parais-saient moins toxiques, un vibrion « hypertoxique » produisant 1,5-7,5 fois plus de toxine que les cultures de mćme origine a etć isolć de chaque patient au cours de la maladie, en moyenne 60 heures apres le debut de la maladie. Comme Gallut Fa fait remarquer, cette toxicitć particultórement ćlevee de V. cholerae apparaissant vers le milieu de Fevolution de la maladie peut passer inaperęue, puisque d’ordinaire, les examens bactćriologiąues sont faits lors de Fadmission des malades, afin d’etablir le diagnostic, ou