des rapports. L'općrateur est intćgradf, quand la sortie a chaąue moment dćpend de llustoire de l'ćvolution de 1'entrće. L‘ordre des argumcnts compte. Les nouvelles touches s'ajoutent sur la peinture existante. LTiistoire du discours est un cadre oranipresent qui participe a sa comprehension. Chaque mot est reęu par le filtre de ses antecedents et influence le filtrage de ceux qui le suivent... Ainsi, dćrwatif et integratif a la fois, le processus de rćception du discours explicatif exige 1'intćgration des ćvoludons conceptuelles, peręues comme des endtćs distribuees dans le temps et non pas comme des sćries de pieces isołees. La constitution des concepts integre le temps, a une logique temporelle. “ L'explenandum ” et “ I'explenans ” sont deux aspects d'un processus: la transition et 1'ćtat, qui n'existent pas sćparćment. En electronique, les “ signaux " ne sont que des modiflcations d’etats, la formę de ces modificadons codant les informations. Les concepts seraient-ils des etats ou des u signaux "? Leur consistance estM solide " ou M fluide ”? Le modele de rexplication doit etre une dynamique conceptuelle?
12. La desincronisation entre la theorie et la pratiąue. Tout comme le traitement empirique des raaladies, la recommandadon pćdagogique est d*une valeur indeniable. La theorie peut faire une organisadon systemique et systćmatique des observadons de rexpćrience, pour offrir un oudi d'orientanon au pradcien.. A i'ćpoque actuelle, on attend plus de la part d’une science. On attend qu’elle modelise jusqufa synthćdser les observadons dans une structure ćlćgante et economique, jusqu'a permettre la prevision des rćsultats non-observes encore, jusqu'a faire apparaitre des isomorphismes eloquents pour 1'abstraction, jusqu'a pouvoir deduire les remedes, par raisonneraents. La vague " cognitiviste " est la concredsation de cette ambition d'ćmanciper la theorie de Tćducation. En reprenant la mćtaphore medicale, on veut comprendre maintenant le metabolisme de “ 1'organisme explicatif " jusqu’a pouvoir en dćduire la logique d'intervention. Mais, portćs exciusivement par renthousiasme de ce projet, les chercheurs des Sciences de 1'ćducadon ne doivent pas negliger le proces plus modeste d'extracdon, de structuradon et d’interpretadon des resultats de l'expćrience explicadve naturelle, qui est encore une source d'autorite imbartable. Nous ne sommes pas encore en mesure de u calculer w (deduire) l'intervention explicative sur un modele. L'enseignant reussit parce qu'il 1'induit, ii la cree, il Textrait de son essence profonde. fl n'y a pas de motifs pour prćsenter la theorie de l'explication de maniere autoritaire. La morgue “ scientifique w de cettains auteurs est deplacće, car elle cache la difficultó profonde du probleme et eloigne les experts M naturels ” en explication. Dans le rapport entre thćorie et prarique, il revient a la premiere de trouver les principes et le langage d*un dialogue. Une manifestation typique de u l'ćvasion thćorique ** est la deconsideration du codt des Solutions... Pour la recherche fondamentale, qui ne doit pas etre l'esc!ave d*un pragmatisme paralysant, il peut etre essentiel de nćgliger des facteurs circonstanciels, qui empechent 1'abstraction et la vision prospective. Mais pour la recherche appliquee, 1'absence du critere d’efficacite (rapport effort/resultat) est anormale, sunout dans une ... dćmarche technologiąue. D'ailleurs 1'opamisation. dans des conditions si complexes, devient un probleme sciendflque remarquable.
13. La deconsideration sociale et politigue. La transformation des informations dans des explications demande 1'effort, la subtilite et l'expertise de celui qui s’y engage. L’effet de cet invcstissement est difflcilement mesurable. Si rćvaluation de 1'informatif est encore faisable, celle de l'explicatif est problćmatique. Mais sans evaluation, le domaine ne dispose pas d'un bon mecanisme de recompense Comme rćaction, a part ceux qui ont la passion pour leur noble metier, une grandę partie des enseignants (explicateurs professionnels) rćpondent avec une prestańon mćdiocre, ce qui contribue au maintien de la perception sous-evaluante de leur mćtier, dont le caractire d'ingćnierie des connaissances n'est pas encore reconnu. Le facteur de la competitivitć, stiroulant pour d*autres situations (innoyation, etc) joue un role plutót inhibant pour l’activite explicative. Ceux qui savent sont parfois directement interesses a faire connaitre leurs resultats, mais ont rarement interet a s'expliquer profondćment. Par contrę, ils doivent eviter que l'exces de transparence avantage les competiteurs ou les critiques potendels. Ainsi, 44 rexplicativite ” n’est pas tres rentable, dans le cliraatactueL Une science de rexplication pourrait contribuer a la sensibilisahon du publique face a 1'općration difflcile, essendelle et... ingrate qui est rexplicadon.
14. Le recoun a la methode et la recursmiŁ La majoritć de ceux qui ćtudient et cxpliquent Texplicadon (ou une partie) ne font pas recours aux mćthodes qu'ils recommandent aux autres, dans rexposidon de leurs recherches mais vantent les possibilitćs explicadves d’un systeme moderae, en le presentent de maniere tout-a-fait classique. II est interessant de voir les raisons de ce phćnomene et cfen drer cettaines conclusions. En effet, comment eviter Timpression que la presentation directe face i un auditoire reste la maniere la plus efficace de se faire comprendre? Et que pour le moment le u design explicaufM avec les nouveaux Instruments est intćressant seulement si une certaine reproducnbilite justifle 1'effort de concepdon? La prćsentarion des proposidons d*une techniąue d*explicadon utilisant la techniąue meme est une application particulierement intćressante. L'ćtude de l'explicarion de l'explicadon a 1'oppominite (et le devoir) de s'appliquer a son propre domaine!
15. La manipulation impropre de la subjccńvit&(introspection). 11 est tout a fait normal de chercher i'objecdvation des modćles, des preraisses, des mćthodes. Le recours exclusif i la subjectivitć peut gćnerer un blocage par M relativisation
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