PROBLEMES D^IMMUNOLOGIE 311
toxicite des souehes employćes qui est decisive dans la preparation des vaccin$. La virulence des souehes ne presente d’avantage que dans la mesure ou elle est ltóe au caractóre S, donc k une constitution antigeniąue conve-nable. Ou ne peut cependant qu’etre d’accord avec Kolie, qui estime que les vaccius vivants ne presentent pas d’avantages sur les vaccin$ tue$, et ceci d*autant plus que, d’apr£$ les observation$ mSmes d^Haffkine, les germes contenus dans son «vinis fixe exaltć» mouraient aussitdt aprós rinjection. L'action de ces vaccins vivants ne dćpendait donc pas de la survie des microbes, mais de la libćration des substances immunologiąue-ment actives contenues dans les corps bacteriens, et, selon Kolie, de leurs toxines.
La portee de ces considerations fut largement depassee par les resuitats des mesures comparatives des proprtótós bactćricides des sćmms prelevśs sur les personnes vaccinees par Kolie (1896 a, 1897). Ces sujets avaient reęu: soit trois doses, selon la mćthode de Haffkine, soit une seule dose de vaccins tućs, c'est*a-dire des suspensions de cultures cholerique$ qui avaient ćte exposees a) i un chauffage d’une heure a 56°C, ou bien b) k Taction des vapeur$ de chloroforme. Kolie ćtablit, de cette mantóre, que les titres bactćricides des serums provenant des individus vaccines par une seule dose de vibrions cholerique$ tues, ćtaient aussi eleve$, ou m6me plus hauts, que ceux des personnes qui avaient reęu les trois doses du vaccin d^Haffkine. II en fut de m&ne des mesures faites 10 jours aprśs la vaccination complóte, et aussi de celles qu’on put faire un an et davantage, plus tard. Kolie (1896a) precisa donc que
« puisąue Fon obtient un resultat de meme valeur, il vaut mieux employer des vaccins choleriąues stćriłes que des vaccins contenant des vibrions vlvarttsi parce que la próparation de ces derniers (production des cultures) est difficile aussi bien que dangereuse. En outre, la douleur produite par les injections est une raison, pour beaucoup, de ne pas se soumettre k une deuxteme injection. Mes recherches m'ont appris ąu'itne seule injection dłune dose assez forte... produit le meme effet que des inoculations multiples.» [Trąd.]
II est assez surprenant de voir que, malgre ces observations de Kolie, quelques chercheurs ont preconisć k nouveau Putilisation parentórale des vaceins choleriąues vivants. C*est ainsi que Nicolle, Conor & Conseil (1912) ont employć des vibrion$ choleriąues virulents vivants en injections intrayeineuses.1
Hetsch (1928) a prćcise que ces travailleurs prćparaient leurs vaccins avec des suspensions de cultures de 20 heures sur gelose, centrifugees et lavee$ k plusieurs reprises, puts remises en suspension et ajustees k une teneur telle qułune goutte du liąuide ainsi obtenu contcnait 4 millions de V. cholerae, Cette quantite, dilućc dans 50 ml d*eau phystologiąue, constituait la dose initiale pour les adultes, suivie 10-15 jours plus tard de Padministration d’une dose six fois plus forte.
OuarelLi (1917) a fecommandł aussi la mćthode d’administration des vacclns chotóri<jues simples ou associłs, par voie Inirawineuse. II a constató quc cette inćthodede vaccination, qui n*«niratnait que de l£g£res r^actions, arocnait une production plus rapide et plus durable des anticorps quc la techniąuc par voie sous-cutanie.