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PROBLEMES D*IMMUNOLOGIE
chez les sujets humains vaccine$ contrę le cholera ou le titre des agglutinines atteignait son marimum, dans les fSces environ deux semaines aprds la deuxi£me injection, et dans les urirtes apparemment quelques jours plus tard, alors que, par contrę, Facme des agglutinines du serum ne pouvait 6tre notę qu’apres 30 h 42 jours. II y avait aussi une diflfórence dans la disparition des anticorps: les agglutinines mises en eyidence dans Furine et les fóces $’abai$$ant & des niveaux insignifiants aprfe 3-4 semaines chez les cobayes immunises, et deux a trois mois apr£s la vaccination chez les sujets humains, alors que — autant qu*on puisse Faffirmer — les anticorps persistent dans le serum pendant des temps beaucoup plus longs.
On n’a pas pu etablir definitivement le siege de la formation des anticorps fecaux. En envisageant diverse$ possibilites, Burrows & Havens declarent que:
«I1 e$t possible que 1'anticorps feeal soit formę localement. L'hypothese d’apre$ laquelle, k la faveur du stimulus antigenique generał de rinoeulation parenterale, les cellules de rintcstin productriccs d'anticorps formcraient ceux*ci en exc£s beaucoup plus rapidement que ne le fait, par exemple, la ratę, paratt peu probable et sans fondement. Son corollaire, d'apres lequel Passociation d'un titre fćcał decroissant et d'un titre de sćrum ascendant peut s'expliquer par un arret precoce de la formation des anticorps par les cellules locales ou par une rupture du mecanisme de diffusion ou de secretion, pcut difficilcment etrc soutenuc, surtout ń l’on considfcre les rćsultats des exp6ricncc$ que nous rapportons, et dans lesquelles on a maintenu le titre fścal par des reinjections periodiąues. II n'est pas besoin, cependant, de faire aucune de ces hypothfcses, car il se peut que Pindependance des titres des anticorps du serum et des fóces soit un effet de concentration. Ainsi, la dilution des immunoglobulines liberees par les cellules produc-trices d’anticorps durant la phasc initialc de Pimmunisation est re1ativement plus grandę dans les liquides de 1’organisme que dans les feces. l/accroissement des anticorps du s£rum representerait donc un taux d'accumulation des seroglobulines, tandis que le titre des anticorps fecaux refleterait plus directement son taux de diffusion a partir des cellules ou se forment les anticorps.» [Trąd.]
Les constatations concemant les copro-anticorps ont ete confirmćes par de nouvelles recherches de Burrows et ses collaborateurs, et notamment par les rćsultats d’une etude sur les rapports quantitatifs des anticorps des f&ces et du serum, faite par Koshland & Burrows (1950) au moyen des rćactions de fixation du complćment.
II serait tćmćraire d’aflirmer que les observations de Burrows et ses eollćgues — dont seuls les principaus points ont retenu notre attention — ont pleinement resołu le probl&ne du mćcanisme de Fimmunite cholćrique active. En fait, elles ont fourni une raison de supposer, ainsi que Burrows et al. (1947) Favancent en commentant le test de seroprotection de la souris:
«II se peut bien que la proteclion resulte de Paction de plus d'un type d'anticorps, peut-£tre des agglutinines O, des bactćriolysines, des immuno-opsonines et des sub-stances semblables, aussi bien que des anticorps de l'endotoxine du vibrion; en tout cas, les faits actucllement connus nc justifient pas Phypothćsc dc Phomog£nćit6 des anticorps protecteurs. ►> [Trąd.]