PROBLEMES D'IMMUNOLOGIE 221
lors de la convale$cence, afin de deceler Fćventuelle presence du vibrion dans les selles.
A la suitę de ces etudes, Gallut Sc Jude (1955) et Gallut (1955) ont appliąue la techniąue decrite precedemment a la recherche du rapport entre la toxicitć des souches cholćrique$ m vitro et la temperaturę d'incu-bation. Travaillant d’abord avec une souche Ogawa, Gallut Sc Jude ont trouvć que
«Le pouvoir toxig£ne du vibrion ehol£rique varie suivant la temperaturę dttncubation des cultures. Les toxines les plus active$ sont obtenues lorsąue la culture est maintenue a 18-20°, les plus faibles a 41°. Les toxines ^laborees a 37° ont une activite intermćdiaire.»
Les deux auteurs ajoutent que
« Les cultures developpees k 41° et qui sont faiblement toxiques, ne peuvent rćcuperer par passage a 20° qu’une activite partielle, inferieure k celle des cultures dćveloppees k 20° et mdme 37°.»
Rendant compte de la suitę de ces recherches, Gallut (1955) a declare que a) les resultats obtenus avec !a souche Ogawa sus-mentionnee avaient etć confirmes par Fćtude d’autres souches du mćme type et h) qu'il$ s’etaient verifić$ aussi avec une souche tnaba.
Procedant aux memes essais avec des souches de collection, Gallut est parvenu k la conclusion que
« Le vieillissement des souches tout comme rincubation k 41°, qui diminuent 6gale-ment le pouvoir toxigene de V. choferae, leur laissent donc cependant une toxicitć qui n’est pas absolument negligeable.»
Plusieurs auteurs, notamment Kraus et ses collaborateurs (voir le resume de Kraus, 1929) et plus recemment aussi Takita (1939), ont soutenu que — contrairement a K cholerae classiąue et non hćmolytique — les vibrion$ El Tor produisaient (outre une « hemotoxine» (hćmolysine) qui est admise par tous) une exotoxine. Cependant, Fexi$tence d’une telle exotoxine des vibrions El Tor, separee et distincte de leur hćmolysine, a semblć plutót douteuse h la suitę des interessantes observations de Pottevin (1913 b) que nous mentionnerons plus loin et de Gohar (1932 a). Ce dernier a mesurć le pouvoir hemolytiąue des liquide$ sumageants des cultures El Tor en bouillon, centrifugćes aprćs 5 jours d’incubation, et il a eprouvć en menie temps la toxicite de ces liquides en les injectant par voie sous-cutanće a des lapins, selon la mćthode de Kovacs (1932). Gohar a montre qu’il existait un parallćlisme entre la toxicite et le pouvoir hćmolytiąue des liquides en que$tion. II a trouve ensuite que Fabsorption de ces liquides par le cholesterol, le tissu surrenal ou le tissu cerebral (c’est-&-dire des substances riches en lipides) les rendait atoxiques aussi bien que non hemolytiques ; pourtant le tissu cerebral, extrait par Fether pour ćliminer autant que possible les lipides, ćtait, sur ce point, sans action. De m6me,