— 61 —
par les articles sur « La vie du plancton dans les eaux courantes » par Van Oye, sur « Les dilTerents types de vegetation en Afriąue franęaise » par Ch. Dehay, sur « Les Characees des marais de la vallee de la Souche » par R. Froment, la Genetiąue par Particie sur « Les hybrides naturels de Primula de la section Vernales » par Hocouette, sur « La lignee pure » par Pernot. Hocouette y ajoute encore le role de misę au point de sujets de recherche en ecrivant: « J'ai toujours considere que la Societe de Botaniquc, que j'avais fondee et a 1'ordre du jour de laąuelle pour chaąue seance je mc suis cfforce de fairc inserer une conference de misę au point, devait renforcer 1’enseignement officiel ».
Entre 1950 et 1960, la revue reęoit les resultats des recherchcs regionalcs de tous les Botanistes de terrain et de PEcole de Palćobotaniąue de la Faculte librę. Elle accueille des articles de physiologie, de Systematiąue, de Morphologie, de Microbiologie et de Genetiąue. Hocouette publie, souvent conjointement avec son epouse, Maitre-Assistante, les resultats de recherche de Cytologie, de Biologie fiorale et de Floristiąue. En 1961, il ecrit en precurseur un article sur les effets nefastes de Paction humaine sur la vegetation. En 1964, nous notons un tournant dans ses recherches par la publication d'articles originaux et de conception nouvelle sur 1'histoire litteraire de la Botaniąue, c'est-a-dire sur la maniere dont les ecrivains s'inspirent des plantes pour exprimer leur symbolisme. Ce sont a Pevidence des articles eloignes de la Science botaniąue. Mais Hocouette y revele une analyse historiąue bien batie, et surtoul une langue franęaise limpide, claire, en un mot, la langue d'un ecrivain. Je pense en particulier a Particie sur les Frontispices des ceuvres de Baudelaire fait en 1968 en Phonneur du Centenaire de la mort de ce poete. Parallelement, il publie des ouvrages de Botaniąue historiąue : en 1950, Phistoire du Jardin Botaniąue de Lille, plaąuette editee par la Ville de Lille; en 1970, la vie de Louis-Auguste Deschamps (1764-1842) de Saint-Omer, dans le Bullctin de la Societe Academiąue des antiąuaires de la Morinie (Deschamps, medecin et botaniste, avait ete designe par la Constituante pour aller a la recherche de la Peyrouse).
La reussite d'une Societe scientifiąue locale ne se conęoit pas sans des contacts extra-universitaires : Hocouette les favorisait avec soin et dans Pamitie ; il etait introduit soit comme membre, soit comme responsable dans de nombreuses commissions de collectivites locales a but culturel ou agricole. II entretenait des liens privilegies avec les elus et Padministration de la Municipalite de Lille. 11 connaissait bien son pays natal a la fois pour sa vegetation, ses paysages et pour son histoire. Et pourtant il a prefere le ąuitter pour prendre sa retraite en Savoie ou il repose maintenant.
Avec le recul que donnę le temps, je constate que Maurice Hocouette a marąue la partie botaniąue de PUniversite de Lille par son activite de createur ; la structure actuelle de la Biologie vegetale, aussi bien sur le plan scientifiąue ąue sur le plan administratif, est un heritage d'HocouETTE. Notre desir de prolonger sur le plan appliąue Penseignement fondamental est la continuation exacte du projet d'HocouETTE d'ouvrir, vers les annees 1930, la Botaniąue a PAgronomie.