PROBLEMES D^IMMUNOLOGIE 313
D^aceord avec cette dernidre opinion, Hetsch a insistć sur le fait qu’il n’y a pas de parallelisme entre les proprtótes immunisantes des souches chole-riąues et leur virulence, et que, par suitę, il est essentiel de selectionner les souches qui, dans des expćriences prćliminaires, ont donnę lieu k une prodtiction marquśe d*anticorp$. Cependant, comme nous le montrerons plus loin, certains auteurs ont recemment mis k nouveau Paceent sur la virulence ćlevće des souches utilisćes pour la prćparation des vaccins choleriques. Comme on l"a vu, il est certain que Pemploi de souches rćcem-ment isolćes (et donc, prćsumees virulentes) est d*une grandę importance, car il y a peu de chances qu’elles aient perdu de leurs proprićtćs antigćniąues par passage k l*ćtat R.
Bień que les phćnomśnes de dissociation fussent encore inconnus k cette ćpoque, on peut comprendre par le rćsume de Hetsch (1928), que la plupact des travaiUeurs qui $e sont occupes de la fabrication des vaccins durant la premidre guerre mondiale, ont insiste sur 1’emploi de souches d^solement recent. lis ont genćralement recommandś de selectionner celles-ci pour la preparation des vaccins polyvalent$.
Schwartz (1919) — un des chercheurs cites par Hetsch — a fait une distinction judicieuse entre les vaccin$ própares avec des souches locales, isolćes pendant une epidemie de cholera (epidemieeigene Impfstoffe), et ceux constitues par des souches d’origine heterologue (epidemiefremde Impfstoffe) — vaccins soit polyvalents, soit prepares k partir de souches uniques selectionnees. Ces souches etaient choisies d'apres les critóres suivants, ćtablis par des tests pratiąućs sur chaque preparation de vaccin, et consistant, d*aprćs Babes (1914a), en a) une absence de reactions severes apr&s la yaccination, et b) des proprićtes immunisantes nettes, demontrees par injection simultanee aux cobayes de dilutions des serums de sujets qui avaient reęu les vaccins en question, et de doses letales de V. chołerae\
D’apr£s Pexperience de Schwartz, il importait d'employer des yaccins d’origine locale, durant 1’ćpidemie a combattre. II a notę, sur ce point, que les indiyidus qui avaient contracte Pinfection bien qu*ayant reęu de tels vaccin$, n’etaient que legćrement atteints ou devenaient plutdt des porteurs de V. chołerae, tandis que la maladie $e manifestait sous formę sevćre che z ceux qui la contractaient, bien qu*ils eussent reęu des injections de yaccins heterologues.
Stewart (1933) a mis Paccent sur la necessite d’utiliser, pour la fabrica* tion des yaccins, des souches parfaitement S. II indique que, dans la pratique actuelle et dans la saison « hors-epidemieon fait, d’une souche recemment isolće, huit repiąuages qu’on place k la glactere.1 Pendant la saison des epidemies, on utilise, pour les yaccins, des souches S d^solement recent, et on les remplace fróquemment par des souches de meme caractóre. Ainsi,
I/indicatioti figur ant dans 1'article de Stewart, d’apr£s laąuelle ces repiąuages sont placćs k Veiuve, rósulte, manifćstement, dfuneerreurde traducdon. Iltiołe, en eflet,que, conłrairement aux cultures de choUra mises en glacićre, cel les qui sont lalss^es k la temperaturę du laboratoire ou k Płtuve oat une tendance marąuie k devenir R.