PROBLEMES D^IMMUNOLOGIE 219
ainsi ćtait insoluble a pH 3,8, et on ne pouvait extraire aucune substance toxique k ce pH. Cette difference, et d’autres encore, dans le comportement chimiąue et physique, paraissent indiquer que la toxine du vibrion chole-rique se presente sous deux fractions distinctes — conclusion tout a fait analogue a celle k laquelle etaient parvenus Gallut & Crabar,
Freter (1956) a caractćrise comme suit les deux fractions de Fendotoxine
qu*il a obtenues: |
Toxine purlfiće sahibie dans les acides |
Toxine putlfiće non soluble dans les acides |
Acide dilue |
Soluble |
Insoluble |
Emulsions aąueuses de chloroforme |
Sumageant actif |
Active en emulsion |
Restnes echangeuses d’ion$ |
Non adsorbee |
Adsorbóe |
Pourcentage d’axote |
4.5*6 |
12-14 |
Pourcentage de phosphore |
1,5-2,0 |
1,0-1,5 |
Substance ) avant hydrolyse |
0 |
1,0-1,5 |
reductrice ) apres hydrolyse |
$-10 |
6-7 |
Lipidcs (%) |
10 |
4 |
Amino-sucres |
4 |
— |
Test a la ninhydrine |
— |
+ |
DL50 (mg) |
0,05-0,10 |
0,35-0,75 |
Ainsi que Freter Fa ensuite etabli, ces deux fractions sont thermostables (10 minutes a 100°C) et ne diffusent pas a travers la Cellophane. II semble donc que la fraction insoluble dans les acides soit differente de la substance protćinique decrite par Gallut & Gra bar (1945). La fraction soluble dans les acides au contraire parait semblable quant k la DLao, a la teneur en azote et a la solubilitó, a la fraction decrite par ces auteurs (voir aussi Bernard & Gallut, 1945), ainsi que par Burrows (1944). Freter a prćcisć que
«. ręxiraction des fractions toxique$ dćcrite ci-dessus nlmpliąue aucun processus qui ne puisse etre rćalise dans Porganisme infecte, de Phomme ou de Fanimal (pH 5,6 o u $,5, rupture de la celi ule bacterienne, emploi de vibrions jeunes et non de cultures igees). En con$6quence [pour$uit-il], ricn ne nous cmpcche de supposer quc des conditions dc milieu leg^rement dtflerentes, telles que cel les qui se produisent a u cours dTme infection cholerique naturelle, pourraient favoriser la produccion de fractions de l*endotoxine ayant des degres de toxicite analogues, mais des proprietós physique$ et ęhimique$ differenłes.»[Trąd.)
Cependant, aussi suggestives que soient les observations que nous venons de rapporter, la somme des temoignages dont nous disposons au sujet de Fendotoxine de F. cholerne, jointe a ce que nous connaissons sur les endo-toxines bacteriennes en genćral (voir le rćsumć de Burrows, 1951), $’accorde davantage avec Fhypothćse d’apr£s laquelle Fendotoxine cholerique se presenterait comme une substance uniąue suffisamment labile pour 6tre altćree par les procedes dłextraction et de purification. II s’ensuit que la toxicite, avec son activite pharmacologiąue originelle ou alteree, peut se montrer associee a des proprićtós biochimiques diverses qui lui donnent