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PROBLEMES D'IMMUNOLOGIE
Hetsch, 1912, et Kraus, 1929)* Bien que cette controverse soit aujourd*hui plutot <Tun interet historique, comme nous le montrerons plus tard, les dć-clarations suivantes en faveur de la production de serums antitoxiques me-ritent de retenir Tattention (voir, outre les resumes mentionnes, ceux de Hetsch, 1928, de Harvey, 1929, et de Burrows et aL, 1944).
Ransom (1895, voir aussi Ransom & Kitashima, 1898) avait immunise des ch£vres et des chevaux avec unc toxine choleriąue soluble qu’il dćclare avoir obtenue par chauf-fagc, pendant un court moment k 100*0, de cultures de V. cholerae en bouillon de 5-10 jours, filtration sur un filtre Pukał, concentration dans le vide, et precipitation par Talcool k 30*0. Ainsi que Ransom Tadmet lui-m6me (1898), ses sćrums possćdaient des proprietes antitoxiques faibles (schwaehe). Pfeiffer pretendait meme que les effets antitoxiques du serum de Ransom ne dćpassaient pas ceux du sćrum normal
Metchnikoff et ses collaborateurs (1896) prepar^rent des serums anticholeriąucs en immunisant des ch£vre$ et des chevaux avec ce qu'ils considćraient comme une toxine soluble de K cholerae. Ils avaient obtenu ce produit thermostable a partir de souches dont la toxicitd avait etć rehaussće par passage en sacs de collodion places dans la cayitć pćritonealc des eobayes. Ils cultivaient ensuite les yibrions en ąuestion pendant 4 jours (duree corrcspondant a la toxicitć maximum) dans un milieu contenant, outre 2% de peptone, 2% de gćlatine, 1 % de chlorure de sodium, et aussi 10% de serum normal de cheyal; ils filtraient enfin la culture.
Les serums obtenus par immunisation de chevaux avec ce produit toxique avaient des proprietes bactericides et agglutinantes marquees. lis etaient, en meme temps, dotes dece que Salimbeni (1908) considerait commc un pouvoir antitoxique assez faible, puisqu'il en fallait au moins 1 ml pour protćger un cobayecontrę 4 doses Ićtales de toxine. Nćanmoins, comme le prćcise Salimbeni (1908), * le serum słest montre trós effkace pour la prophy-laxie, il a donnę de bons resultats lorsqu’on I1 a essaye pour le traitement du cholera intestinal des jeunes lapins, produit experimentalementsuivant la mćthode de Metchnikoff»,
Salimbeni (1908), en pour$uivant le travail prócite, modifia la mćthode originalc adoptśe par Metchnikoff et ses collaborateurs (1896), a) en abandonnant le passage prćliminaire des souches en sac de collodion chez les cobayes, ce qui ćtait inutile lorsqu*on disposait de souches recemment isolees des selles des choleriąues et jamais passees sur Lanimal, maintenues sur gelose k la temperaturę du laboratoire avec derares repiąuages; h) en portant a 25% la teneur en sćrum normal du milieu utilisć pour la production de la toxine; et c) en remplaęant, pour Timmunisation, la voie sous-cutanće par la voie intra-yeineuse. II nota, a ce sujet, que s'il fallait 1,5 ml du serum d%un cheval immunis6 par voie sous-cutanće pour neutraliser 4 doses letales de toxine choleriąue, 1/3 ml du serum du mdme cheyal immunise de faęon continue par voie intraveineuse produisait le meme effet.
II faut noter que Timmunisation intraveineuse prolongee d*un cheval avec des yibrions vivants (suspension de cultures sur gćlose en eau physiologiąue) donnait egalement un serum qui joignait k des proprietes agglutinantes et bacteriolytiąues nettes une aptitude tout a fait remarąuable a neutraliser la toxine. Ceci s’opposait aux rćsultats de rimmunL sation intrapćritonćale par les yibrions vivant$ tentće par Metchnikoff et aL (1896); le sćrum de cheval obtenu de cette manićre, quoique dote de proprietes agglutinantes et bacteriolytiąues marąuees, ne montrait qu’un pouyoir antitoxique inferieur, puisqu’il en fallait 1,5 ml pour neutraliser 2 doses letales de toxine.
Nous avons mentionne plus haut (voir page 334) que Macfadyen avait eu recours, pour liberer l’endotoxine chol6riquc, a unc tcchniąue de desintegration, & la temperaturę dc 1’air liąuide, des cultures de K ehoferae rfccoltees sur gelose de 18 heures. Les produits endotoxiques thermolabiles ainsi obtenus pouvaient produire des serums qui possćdaient, a cótć de proprietes agglutinantes et bacteriolytiąues, un pouvoir anti-endotoxique. On constatait, par exemple, que le sćrum d’une chevre immunisee par la voie intraveineuse