PROBLEMES D 'IMMUNOLOGIE 257
agglutination, observe par Friedberger & Luerssen sur 11 souches seule-ment, doit etre rafę, si Fon s’en rapporte aux recherches ulterieures et notamroent aux expćriences de Kabeshiina (1918 c) qui a examinć, sur ce point, 160 souches choleriques recemment isolees, et n7a obtenu que des resultats negatifs.
Nous avons deja fait allusion, dans le chapitre 3, au fait que la decouverte des vibrions El Tor (Gotschlich, 1905, 1906) —* qui, s’ils donnent des reactions serologiąues identiques k celles du V. cholerae classique, semblent diffćrer de celui-ci en raison de leur absence de pouvoir pathogfcne et de leurs propriśtós hómolytiques — avait donnę lieu aux divergences d’opinion les plus serieuses sur la specificite des tests sćrologique$. Ruffer (1907), un des protagonistes de Fćcole se reclamant de la sćparadon du vibrion El Tor, alla jusqu’a conclure
« qu’il iPest pas judicieux dc sc conficr au $cul test dc I Agglutination pour lc diagnostic bacteriologique du cholera. Cette epreuve est utile, mats elle nAst pas spćcifique. & [Trąd.]
D*autre part, les chercheurs allemands (voir le resume de Kolie & Schurmann, 1912) qui niaient Fexistence de differences qualitatives entre les vibrion$ choleriques et les vibrions El Tor, ne laissaient pas de soutenir que
«le syst&me du diagnostic du cholćra, qui est largement fotide sur les reactions immu-nologiąues, repose eneore sur une base scientifique sOure, et il a prouve £galement $a valeur pratiąue. * [Trąd.]
S*il est lógitime d’evaluer les diffćrences existant entre le vibrion chole-rique classique et le vibrion El Tor, que ce soit pour les rapprocher ou les distinguer, les recherches modernes font tenir pour certain que ces deux microbes ne different pas dans leurs reactions serologiques fondamentales. Nous apporterons sur ce point, dans les pages qui suivent, des arguments complementaires.
Recherches ulterieures sur le phenomene de Pfeiffer et la bactińolyse
Les recherches de Baumgarten (1921) ont montre qu’il etait possible d’utiliser les souris au lieu des cobayes pour pratiquer Fepreuve de Pfeiffer. Cependant, Hetsch (1928) a notó que les resultats donnes par cette modifi-cation ne sont pas aussi uniformes que ceux foumis par la technique ori-ginale de Pfeiffer, probablement parce que le complćment, agent indispen-sable de cette róaction, n’est pas aussi abondant chez les souris que chez les cobayes.
D’apres le resume de Hetsch (1928), la valeur eminente de Pepreuve de Pfeiffer, pratiqu6e de la maniere classique, fut confirmće par de nombreux observateurs. A ce sujet, Hetsch notę que, $i les serums anticholeriąues sont sans action sur les vibrion$ pseudo-choleriques, ces derniers reagissent typiquement avec les serums prepares avec les microbes homologues ou
17