PROBLEMES D'IMMUNOLOGIE 287
le$ selles d’individus sains, on ne pouvait considćrer cette prćsence des germes «inagglutinables » dans les selles choleriąues comme significative. Ceci s'accorde avec les observations anterieures de Crendiropoulo (1912) qui montraient que le remplacement apparent de F. chołerae dans les selles des porteurs de germes par des vibrions inagglutinables, ćtait, en realite, le resultat d’une eo-existence initiale des vibrions choleriąues et pseudo-choleriąues dans rintestin de ces sujets.
Acąuisition de Vdgglutinabilite. Zlatogoroff — qui fut le premier cher-cheur k accorder une attention systematiąue au sujet que nous passons maintenant en revue et auąuel Sanarelli (1893) avait dejń fait allusion — declara, en 1909, qu’il avait reussi a rendre agglutinables par le sćrum anticholćrique 10 souches de vibrion$ des eaux, sur 18 qui, a Porigine, donnaient des rćactions d'agglutination negatives. Les techniąues qu'il utilisait k cet effet ćtaient les $uivante$: a) cultures repetóes et freąuentes aboutissant a Tapparition de vibrions agglutinables k la 54e generation; b) repiąuages des souches altemes avec des passages par le peritoine des cobayes; et c) combinaison de ce demier procede avec des injections simul-tanees de bacilles typholdiąues ou E. coli tues, ou de streptocoąues vivants, destinćs a accroitre la yirulence des cultures de vibrions. En discutant ses resultats — qu'il dćclare confirmes par la rćaction de PfeiiFer dans un cas et par la rćaction de fixation du complćment a huit reprises — Zlagotoroff souligne Pimportance des vibrion$ des eaux en tant que source potentielle de rinfection choleriąue.
En relatant de nouvelle$ recherches, Zlatogoroff (1911) dćclare qu'il avait reussi a restaurer Tagglutinabilitć que V. chołerae avait perdue dans rintestin de Fhomme, non seulement en appliąuant les mćthodes prćcitćes, mais parfois aussi en soumettant a des congelations et dćcongćlations repetćes des vibrions serologiąuement alteres, en suspension dans un immunserum choleriąue dilue par du sćrum normal de cheval. La simple technique des passages des vibrions en serum anticholeriąue dilue lui pa-raissait insuffisante, car elle pouvait conduire a une auto-agglutination,
Zlatogoroff conclut de ces observations que
tout vibrion isole des fóces pendant une śpidćmie ou a son <16but, doit, nieme $łil n’est pas agglutine, 6tre prćsume choleriąue en raison de lłextr£me variabilite dans raggluti-nabilitó du vtbrion choićriąue », [Trąd.]
Horowitz (1911) est arrive a la mćme conclusion.1 II a constatć en effet que, outre des repiąuages intensifs, la symbiose avec Sarcina lutea pouvait rendre k Vchołerae 1’agglutinabilite qu’il avait perdue dans rintestin humauL
Plusieurs autres chercheurs, tels que Kbhlish (1910), McLaughlin & Whitmore (1910), Freifeld (1912) et Wankel (1912), ne reussirent pas a
II faul noter que Puntoot (1913a) a dćclari qu'il avail, lui aussi, obten* un bon rćsultat «n cul-tivant d cmą reprises une souche de yibrions «inagglutinables* en prfcence dc deux microbes d’origin< adienne.