PROBLEMES D"IMMUNOLOGIE 267
avait isolćes, se montraient aptes k la production d*hemolysines thermola-biles active$ sur les erythrocytes de Thomme, tandis que les hemolysines des vibrions El Tor agissaient non seulement sur ces hematies mai$ aussi sur les globules rouges du mouton, Ces decouvertes — nous lłavons notę — furent recemment confirmees par De et ses coltógues (1954) sur Fexamen de 27 souches choleriques, 2 souches El Tor et 14 souches pseudo-choleriques. On a constarć, au cours de ces recherches, que le calcium, inhibiteur de l*activitć hemolytiąue des vibrions El Tor et pseudo-choleri-ques, etait en revanche essentiel pour celle de V. cholerae.
Ces diverses observations, ainsi que celles que nous avons decrites au chapitre 3, autorisent k dire qu*il exi$ie entre le vibrion choleriąue classiąue et le vibrion El Tor, des differences de comportement dans les milieux au sang, qui ne sont pas seulement quantitatives, mais nettement qualitatives, Cependant, puisque V. cholerae est dote, jusqu’d un certain point, de proprietes hemolytique$, il semble que ce soit plus un penchant personnel que le temoignage des faits qui fasse classer ces deux vibrions (d"apres leur comportement sur les milieux au sang) en deux espóces differentes plutot que de les eonsiderer comme deux variants d’une meme espece.
A gglut ma non
A. Identification des souches suspectes
Comme on peut $’en assurer a la lecture de la communication de Gruber Sc Durham (1896), ces chercheurs de la premiere heure utilisaient, pour identifler les souches suspectes par les ćpreuves d^gglutination, des serums prepares en immunisant des cobayes par injection pćritonćale de cultures choleriąues tuees. Ils se servaient, pour leurs examens, soit microscopiques soit macroscopiques, de dilutions de ces m6mes serums en bouillon et de suspensions en bouillon des cultures a eprouver* Pour pratiquer Paggluti-nation microscopique, ils melangeaient des gouttes du serum dilue k des gouttes des suspensions microbiennes sur une lamelle couvre-objet qu’ils montaient sur une lamę de verre creuse* Les observations macroscopiques (contrdlees au besoin par grossissement optique) etaient faites par melange de ąuantites de 0,5 ml de serum dilue et de suspension de yibrions. Ces auteurs recommandaient en outre de verifier par une epreuve micro$copique prćliminaire (Vorprobe) la mobilite des microbes examines, non pas dans les gouttes des suspensions des cultures prises sur gelose, mais dans les prelćvements de la co uchę superficielle des premtóres cultures des selles en milieux liquide$. Selon Gruber & Durham on pouvait obtenir ainsi, dans des conditions favorables, un rósultat dćfinitif en 6 a 10 heures.
Un perfectionnement considerable et une normalisation de la technique de Tagglutination ont etć apportes par des etudes systematiąues faites a lTnstitut des Maladies infectieuses de Berlin. Kolie Sc Gotschlich (1903)