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II est interessant d’examiner si cette penurie est aggra-vśe par le fait que, comme certains le soutiennent, le rendement de la main-d’oeuvre baisse a mesure que sa rśmuneration augmente.

II est certes desirable que les salaires indigenes soient augmentćs et rien ne s’oppose k une telle politique, a •condition de maintenir les rćmunerations dans un juste rapport avec le rendement obtenu. II est interessant de rechercher si le pouvoir d’achat des travailleurs est en augmentation ou si, comme d’aucuns le soutiennent, il diminue en raison de la hausse du cout de la vie.

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Rendement de la main-d’ceuvre.

C’est devenu un lieu commun de dire que le rendement de la main-d’oeuvre va se degradant a mesure que des avantages supplementaires sont accordes au\ travailleurs. Comme beaucoup de lieux communs celui-ci ne resiste gufere k un examen attentif.

Lorsqu’on veut comparer le rendement de la main-d’ceuvre a deux epoques distantes d’une dizaine d’an-nćes il est extremement difficile de trouver a ces deux ćpoques des groupes de travailleurs ceuvrant dans des conditions identiques.

Les comparaisons auxquelles j’ai pu proceder ont porte sur la main-d’ceuvre d’un chantier naval a Leo-poldville. Ce chantier a remonte en 1939 et en 1950 des barges de 800 t de capacite, qui lui etaient livrees par des chantiers belges dans un ćtat de prćmontage que Ton peut considerer comme identique dans les deux cas.

Rapportee a la tonne de poids remonte, la main-d’oeuvre consacree k ces travaux en 1939 et en 1950 s’exprime comme suit en heures :