BACTDRIOLOGIE 189
de Finfection choleriąue. II est intóressant de noter d’autre part que, si Fon s’en rapporte aux observations de Friedreich (1893), Finterieur de ces fruits constitue un excellent milieu, non seulement de survie, mais de multiplication de K cholerne, pour autant que Fon ćvite la dessiccation,
11 faut cependant ajouter que, d*apres Fexperience de Mackie & Trasler (1922) en Mesopotamie, des vibrions n’ont survecu que trois jours sur les melons, qui sont fortement acides, quel que soit leur degre de maturite.
Ałiments focaux. Lal & Yacob (1926), recherchant dans quelle mesure certaines nourritures indiennes peuvent servir de substrats au dćveloppe-
ment de K. cholerae, ont indique ce qui suit:
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1) Les produits conlenant du sel et des proteines animales ou vegetales, teJs que viande, poisson frais, riz bouilli, lait frais, biscuits de bazars, pain indien cuit au four, halwa, aussi bien que radis, choux cuits et melons dłeau» conviennent particultórement k la cuKurę de V. cholerae.
2) Contrairement k la croyance populaire, les piments et oignons nłinhibent pas la croissance des vibrions.
3) Les ałiments sucrćs donnent des resultats variables.
4) Les graisses se montrent de ptetres milieux de culture, tandis que les produits acides. tels ąue piekłeś et biere, ne transmettent probablement pas Finfection. [Trąd.]
Takano, Ohtsubo Sc Inouye (1926) rapportent comme suit les rćsultats qu'ils ont obtenus avec des condiments japonais:
« Le vibrion (cholćrique) etale en frottls sur du poisson resiste plus de 2 heures a u vinaigrę sucre. II survit plus de 20 heures k la temperaturę de la chambre dans la pate de haricots vinaigree, et le soja (sauce de soja) a mgme un pouvoir d&infectant plus faible que la pate de haricots vinaigrće. En bref, on peut dire que le poisson frais preparó au vinaigre, la pate de haricots vinaigree et le soja sont des condiments dangereux pendant une epidemie de cholera.» {Trąd.]
Ainsi que Genevray & Bruneau (1938 b) Font constatć en Indochine, le lait de soja et le fromage de soja, ou les vibrions choleriques survivent
12 heures et qui sont consommćs le jour de leur próparation, sont des produits dangereux en periode d’epidemie. La durće de survie de K cholerae est inferieurea une heure dans la sauce de soja fermentee, elle est de quatre k cinq heures dans la p&te de crevettes, et de trois k six heures dans un condiment annamite (nuoc-mam) prćpare avec du poisson fermente, mais comme ces produits sont toujours gardes quelque temps en magasin avant la vente, il semble douteux qu’ils jouent un róle dans la transmission de Finfection cholćriąue.
Bolssons, Babes (1885) a soutenu que la duree de survie des vibrions choleriques dans le cafe, le chocolat et les jus de fruit atteignait 48 heures ; elle etait inferieure a 24 heures dans la bi£re et dans le vin. Des recherches