246 CHOLERA
II n*e$t pas sans importance de noter que Galhit (1953 b)? en ćtudiant deux souches cholćriques et deux souches El Tor au moyen de cultures de cellules unique$, est parvenu h la conclusion que le type Hikojima
— m6me sTl pouvait montrer parfois une tendance a se transformer en type Ogawa — etait une varićte rćelle de V. cholerne. Comme, d’autre part, Gallut n’a pas pu trouver Fantigćne C dans les souches Ogawa, m£me cultivees k 20°C, il a rćfute la proposition de Kauffmann tendant a classer les souches Ogawa et Hikojima dans un groupe comnmn.
II ressort de ces recherches que le problśme des antigdnes somatiques de V, cholerne est loin d’etre pleinement resolu. II n*est donc pas etonnant de voir que, sur ce pointy une certaine circonspection a souvent succede a Foptimisme adopte dans les annćes qui ont immediatement suivi la publi-cation des observations fondamentales de 'Gardner Sc Venkatraman. Aussi
— comme l’a expo$e White dans un rapport publie en 1948 — de nombreux chercheurs ayant Fexperience du cholćra dans FInde «sont, pour une raison ou une autre, enclins a penscr que des vibrions autres que V. cholerae pourraicnt dc temps en temps contribuer au cholera ».
La validite de ce point de vue, qui implique que le systeme du diagnostic bacteriologique du cholera, adopte sur la base des decouvertes de Gardner Sc Venkatraman sur les antigdnes somatiąues de V. cholerae, est trop strict, a ete discutee a fond lors des reunions communes du Comite consul-tatif du cholera de Flndian Medical Research Council et du Comite OMS d’experts du Cholera (1952) tenues k New Delhi en 1951. Bień que le rap-porteur introduisant ce sujet soit aJJe jusqu*a dire que la caracterisation de V. cholerae par Gardner Sc Yenkatraman etait « une notion preconęue », Fopinion des experts de FOMS fut que
fi les lacunes de nos connaissances a cet egard ne diminuaient en rien la valeur pratique des tests adoptes pour le diagnostic biologique du cholćra. Se rangeant a cette opinio n, le comite a conclu que la definition actuelle du vibrion choleriąue, bien qu1incomplćtc, etait suffisante en pratiąue. »
Bien que cette conclusion demeure acceplable, la necessite de nouvelles recherches sur les antigćnes de V\ cholerae doit 6tre tenue pour vitale« Ces recherches pourraient comprendre 1) des etudes sur la stabilite antigćnique du microbe dans des conditions variables dc culture et de conservation; 2) unc nouvcllc cnquete sur lc complexe antigenique O, notamment en ce qui conceme les antigćnes inapparents ou bloques; et 3) Fapplication dc Fensemble des informations anciennes et recentes a Fetude du complexe antigenique O des souches de vibrion$ dont Forigine est connue avec preci-sion, et qui n’ont subi qu’un minimum de repiquages entre leur isolement et leur etude.
Experiences recentes sur les anlłgenes H
Vassiliadis (1936a) a constatć que le traitement des vibrions choJeriques par le chloroforme (1,5 ml pour 10 ml de suspension) augmentait nettement