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CHOLERA
de meme valeur, une chute rapide mais temporaire du pouvoir bactericide. II n’est pas sans interSt d*itidiquer que Papamarku (1917) qui a revaccinć des cobayes trois semaines apr£s ia premi&re injection d’im vaccin chole-rique, a notę egalement cette chute du pouvoir bactericide, mais qu’il a etabli, nćanmoins, que la plupart de ces animaux supportaient les doses lćtales d’essai de V. cholerae au cours de cette « phase negative ».
Hemolysines
En complement des informations figurant au chapitre 3, nous devons noter d’abord que> si les vibrions choleriques donnent des resultats negatifs constants dans les tests normalises de 1’hćmolyse, ils peuvent cependant lyser les hematies de la chevre et du mouton dans des conditions particu-lićres. Nous rapporterons a ce sujet les observations suivantes:
Doorenbos (1932) a declare que Ton pouvait transformer, sous 1’action du bactć-riophage, les vibrions cholćrique$ non hemolytique$ en vibrion$ hćmolytiques: ccux-ci presentaient alors les proprićtes de V. El Tor. Comme il avait trouve atissi que les cultures de 24 heures des vibrions choleriques non hćmolytiąues possedaient des proprićtćs anti-hćmolytiąues et qu*elles etaient capables d’inhiber Phćmolysedes erythrocytes de mouton produite par les vibrions El Tor, Doorenbos conclut que «la prćsence ou Pabsence des proprietes hćmolytiąues dćpend uniąuement de la proportion des elćments hćmolytiąues et anti-h6molytiques qui sont presents dans la souche en question».
En relatant dans un articlc ultericur l’examcn de 12 souches cholerique$ — isolees un k deux moi$ auparavant sur des cadavre$ de choler i ques a Calcutta, et transmises k Alexandric — Doorenbos (1936 a) exposa que toutes ces souches etaient inaptes k produire Lhemolyse des erythrocytes de mouton aprćs 24 heures de culture, mais qu'avec une incubation reduite k 8 heures quatre d'entre elles exeręaient une action hćmolytiąue nette, et cinq une hemolyse legere.1
Par la suitę, Doorenbos (1936 b) soutint que les cultures jeunes d*E) Tor (6-8 heures) montraient des proprićtćs hćmolytiąues plus marąuees que les cultures de 24 heures — fait analogue k celui que Fon observe dans le ca$ de V. chokrac. 11 affirma aussi Lexistence de souches qui, en raison de leurs faibles proprietes hćmolytiąues, se situaient a mi-chemin entre V. cholerae classiąue et les vibrions El Tor vrais.
Vassiliadis (1935b) a signale que les vibrions choleriąues cultives dans un bouillon contenant 5 pour 1000 de glucose montraient, contrairement a ęeux qui etaient cultive$ en bouillon ordinaire, des proprietes lytiques pour les globules rouges de mouton. II a relatć aussi (1935a) que deux souches cholćriąues, non-hemolytiąues k Longinę, pro* duisaient une hemolyse nette aprćs trois passages en bouillon ordinaire et une ąuatrieme culture en bouillon glucose. Vassiliadis declara ensuite (1935b) qu’il avait pu, par immu-nisation de lapins non seulement avec des vibrions El Tor mais aussi avec une souche choleriąue non hćmolytiąue, produire des anti-hemolysines inhibant les proprietes hćmolytiques des filtrats de cultures d*El Tor. II a soutenu enfin que Pimmunserum choleriąue couramment utilise dans son laboratoire pour les epreuves d*agglutinat»on neutralisait les hemolysines d*El Tor au meme titre qułun serum anti-El Tor. Vassiliadis a conclu de ces observations qułil exi$tait dans le classiąue V, choler ae un antigćne hćmolytiąue inactif.
II faut noter cependant que, selon Goyle (1939), les antiserums prepares contrę un V, choler ae typiąue, non hćmolytiąue, n’exeręaient aucune action neutralisante sur les hćmolysines d'El Tor ou d*autres vibrions hemolytiąues.
l/existence d’une « phase hćmolytiąue * chez des souches de cholćra typiąue sous ieurs autres aspects, entre Ja 6* et la 12e heure de dćveJoppement sur gelose, a ćtć signalće k nouyeau par Foumier (1940).