216 CHOLERA
Bernard & Gallut (1943a) out mis au point une mćthode rapide pour obtenir la toxine choleriąue:
Le milieu utilise par ces deux chercheurs eta.it le bouillon que Ramon (1933) a recom-mande pour la production d*une toxine diphtćriąue de haute puissance.
Dans 20 ml de ce bouillon (additionnć de 5 g de glucose et d’acetate de sodium par litre), on met en suspension les vibrlons choleriques rćcoltós, aprćs 1$ heures de culture, sur la gćlose nułritive de trois boltes de Roux, c*est-&-dire une ąuantite correspondant a 8-10 mg de microbes desseches, par ml. La suspension est alors maintenue a 37PC. On en pról£ve pour les essais des portions qui, aprós addition de tolu£ne et centrifugation prolongće, sont utilisees sous formę de liąuide prtvć de vibrions.
Bernard dc Gallut ont trouvć que la toxine commence a apparaitre dans la suspension aprćs 3 heures, et atteint son maximum aprds 4 heures dfincubation. A ce moment la dose letale du centrifugat est respectivement de 0,25 ml pour un cobaye de 250 g et 0,05 ml pour une sourls de 15 g, par voie intraperitoneale.
On peut obtenir une toxine encore plus puissante en utilisant le bouillon Ramon par ąuantites de 250-500 ml, en le centrifugeant apres 4 heures dfincubation pour enlever les vibrions, en resUurant le taux de glucose initial (5 pour 1000) et le pH originel (8,0), et en renouveIant Papport des vibrions k la teneur mentionnće plus haut. En repćtant 10 fois ces operations, on obtenait une toxine dont la dose Ićtale pour les cobayes de 250 g etait de 0,05 ml. Cependant, la toxine s*attenuait le plus souvent et disparaissait m6me comptetement parfois apres le 5* apport des vibrions frais. Nćanmoins, comme Pont soulignć Bernard Sc Gallut, m£me sans recourir au procedć des apports successifs, il est possible d*avoir par cette nouvelle mśthode une toxine choleriąue de quatre heures, de valeur au moins egale k celle de la toxine qu’on peut obtenir en cultivant le vibrion de la mantere habituelle en bouillon Ramon sans glucose pendant 7 jours.
Dans une deuxieme notę (1943b), ces deux chercheurs ont ajoute qu*au cours de la prćparation de la toxine choleriąue qu*on vient de dćcrire, on constatait la mort de 99,5% des vibrions, apr£s une ineubation de ąuatre heures, lorsąue le pH du milieu etait tombć k 5,8. Selon Bernard & Gallut,
«la mort mas$ive des vibrions sous IInfluence du pH 5,8 du a la fermentation du glucose, apparait comme le facteur dominant de la diflusion rapide de la toxine dans les conditions de nos experiences.»
En poursuivant des ćtudes comparatives avec a) la substance glucido-lipidiąue extraite du vibrion choleriąue lisse suivant la methode de Boivin & Mesrobeanu (1936), et b) la toxine extraite apr&s ąuatre heures suivant le procćde de Bernard & Gallut (1943a), Gallut (1943) a trouve que
1) la teneur en glucidolipides de la toxine preparee suivant Bernard Sc Gallut est plus elevće que ccilc qu*on peut obtenir par la mćthode dc Boivin & Mesrobeanu: en generał elle est deux fois plus elevee.
2) Ainsi que le suggćre une reaction du biuret positive, la toxine preparće suivant Bernard Sc Gallut contient, outre le complexe glucidolipidiąue, une ąuantite variable de protćines et de polypeptides, que Pon peut separer par dialyse, k travers des membranes de haute permeabilite, du liquide contenant le complexe glucidolipidiąue non dialysable,
Dans le but de confirmer si le complexe glucidolipidiąue de la toxine etait diffćrent de la substance glucidolipidiąue extraite des vibrions par