aussi d rause de la crise d'une certaine conception de Vautogestion otwriere, d cause de la crise du systeme lui-meme tel quil est defini dans la constitułion et realise socialement. Aussi l'une des »fautes« essentielles du systeme cst-elle d’avoir fait que le formalisme de droit a egalise organisations productrices et organisations mediatrices (fi-nancieres et commerciales), que le fetichisme capitaliste liberał du marche a rendues a leur contróle de groupe egoiste et exploiteur. La classe ouoricre a perdu le droit de disposer du sur plus de travail (re-production elargie), et aussi du »travail passe« (accumulation sociale) en meme temps que du »travail futur« (planification de la politique de dćveloppement).
3. - De meme que l’egalite des citoyens, au nom du droit de l'hom-me en generał, a abouti dans la societe bourgeoise a 1’inegalite et a Vexploitation de l'homme. de meme la negligence des traits fonction-nels des organisations sociales a abouti d 1’inegalite parmi les organisations autogestwes, d l’»egoisme de groupe«, a l'exploitation d’orga-nisation a organisation (et d’abord des organisations productrices par les organisations financieres et commerciales). Le mecanisme de la concurrence et V»esprit d'entreprise« ont enseigne a la classe ouvriere cet »ego'isme de groupe«, et 1'absence du role de dćfense de classe des syndicats, leur maintien en tani quc facteurs »d'education et de disci-pline« (dans l'esprit du socialisme etatique), a laisse la classe ouvriere privee de la solidarite de classe elementaire et de resistance de classe d l’exploitation du travail. Au licu de la solidarite de classe, on a enseigne a la classe ouvricre un esprit d'entreprise bourgeois dans le cadre des rapports monnaic-marchandise, et la parole a ete prise par les couckes moyennes ou bourgeoises, anciennes ou fraiches emoulues. La classe ouvriere est donc restee privee de mecanismes economiąues adćquats et de mecanismes politiques et d’idees defensifs. C’est ce que protwent les »grcves sauvages« (plus de mille au cours des deux der-nieres annees) et l’effort fait pour imposer l'ideologie des couches moyennes (qui veut que les syndicats de classe soient remplaces par des syndicats nationaux et Yinlcrnationalisme proletaricn par le na-tionalisme bourgeois). 11 faut dire en outre que les organisations ouv-rieres culturelles ont peri d'une mort lente et que la bureaucratie po-litique a veille d ce que le marxisme en tant qu ideologie ne soit pas exagćrement present dans notre societe. Conformement a l’orientation du marche donnee par les couches moyennes qui ont ete les seules a s’enrichir au cours des dernieres annees. les moyens de Communications de masse (surtout la presse quolidicnnc et hebdomadaire) se sont efforces de propager les »valeurs<< de la societe de consommation, et non celles du socialisme autogestif.
4. - Les phenomenes du nationalisme, dont on a tant parlć ces der-niers temps, sont des »phenomc.nes naturels« du fonctionnement actuel du »systeme autogestif« qui desorganise la classe ouoriire et organise les couches moyennes et mediasantes. A la mentalite des couches moyennes est venue s’ajouter celle de toute une legion de »communistes et
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