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U adraet d’abord Ja necessitó de substituer k Karbitraire, qui n’est nulle part aussi dangereux qu’a la guerre, des dispositions bien definiesd’un Codę intornational. II adroet encorc pourleur redaction le concours de la science en memc tcmps que celui de la diplomatie avcc le respoct de la libertć d’cxamen et de discussion. 11 veut un preambule qui contiennc les prineipea generaus de ce Codę, avant d'arriver aux dispositions qui en doirent etre 1'application. Jusque-la je me trouve en parfait accord avec le projet du gouvernement russe; mais cet accord n’cst plus le meme, en arrivant au fond des choses, et la ligne de demarcation qui nous separe est largo et profonde.

Ici l'auteur reconnait qu’il y a eu dc la part de la Russie une gónereuse initiative k donner la parole a la civili$ation et k l'huma-niw apres la guerre de 1870, et il continuo ainsi :

J’ai dit dans oet ćcrit qu’il fallait tenir compte au projet russe de ce qu’il avait fait, sans avoir la naive surprise de ne pas y rencon-trer co qu’il ne pouvait faire. Quelles que puissent etre ses disposi-tions pacifiques a 1’egard de 1’Europe, la Russie est toujours une puissance conquerante en Asie, et clle nc ponvait venir condamner dans ce projet 1’esprit de conquete, qui y trouve en plusicurs ar-ticles sa manifeste consecration. Mais auprds du mai le projet russe en plaęait le correctif, en foisant appel aux lumiercs de la liberte de discussion, k laquelle il appartient de repousser les maurais prin-cipes et de faire próraloir les bons.

C’est l abolition de la guerre d'invasion et de conqućtc qui doit dero pour la civilisation moderne le dclenga Carthago.

Je ne saurais qu’applaudir a cet dgard k l'eloquente protestation dc la societd des amis de la Paix, appelee A produiro une profonde impression, non-seulement par Tautoritó des principes, mais encore par celle des hommes eminents qui on ont dtd les interpretes si auto-rises. On aime a entendrc ces gdnereuses revcndications qui rap-pellent k la conscience humaine la primautd du droit sur la force, au moment oii des doctrines malsaincs vicnnent. pour glorifier la dictature du militarisrne, prechor ridoUtrie de la force et la deifi-cation du succes.

Jo m’associe de grand cceur k ce noble langage. Mais a cótó du senice a rendre a la reformę par ces considerations generales dans 1’ordre phi!osophique, il m'a semblć qu’il y en avait un autre utilc a realiser au point de vuc des resultats pratiques. Du moment, en effet, ou le projet du gouvernement russe n*est pas un projet qui s'iropose, mais que ce gourerncment se borne A proposer, et encore a titre seulement de point de depart; du moment ou, en le livrant A la publicity, avant meme l’ouverture de la Conference de Bruxelles, il a ainsi soumis l'examen de cc projet a 1'opinion publique en m«?me temps qu’A la Conference; du moment enfin ou, par une intener-sion de róle qui a dii singuliArement surprendrc et attrister peutrćtre le monde civilise, cetait rAngletcrre qui se declarait l’advcrsaire et la Russie qui se montrait le representant de la liberte de discussion, j’ai cru devoir loyalement me placer sur lo terrain de cette liberte de discussion.

Mon róle ma paru tout trató, c’etait le nile pratique de 1’eaprit reformateur qui me conseillait, sans entrer dans Tetamen successif de cbacun des soixante-dix articles du projet russe, de m'attacher d'abord a celui des principes generaus exposes dans le preambule dc ce projet. II fallait y demander la suppression des principes inadmissibles ou beaucoup mieux encore leur remplacement par ceux que la morale et la cirilisation devaient y substituer. II fallait enfin arriver a cette subsdtution par le meme procede que le gouverne-ment russe, celui de la codification ; de telle sorte qu il fut facile A la Conference et A l'opinion publique, par l’examen compare de ces articles codifiea appartenant A des principes de deux ordres diflerents, d’appreder de quel cóte on donnait aux progres de la cirilisation et A ses besoins moraux leur veritablc et legitime satisfaction.

L’esprit reformateur n’a pas une miasion exdusivement critiqne*, il n’est pas seulement appele A detruire mais A fonder, et aupres du mai qu’il signale on attend de lui les moyens d’y remedier; A cótó des principes qu’il rient blAmer et fletrir, on lui dcmande d’indiquer et form ul er ceux qu’on doit honorer et suivre.

Je ne puis voir dans le projet russe aucun picge tendu A l opinion publique, qui a le discernement suffisant pour y separer l’ivraie du bon grain.

Et quant A la Conference si, contrairement aux esperances qu’on doit en concevoir, ses travaux n’aboutissaient A aucun resultat im-



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