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On se preoccupe aussi de la necessite d'exercer une force excessive. tl es! essentiel gue les couteaux et fes ciseaux gur seryęnt au desossement soient loujours trśs tranchąnts pour 6vHer la necessite d*exercer trop de force. II faudrait aiguiser les couteaux et ciseaux tout au long de la journee de travail. Limportance d'un programme d'entretięn des couteau x et ciseaux bicn organise est critigue; il devrait comprendre une formationthśorig ue et pratigue sur7łemploi appropriś des aciers.
Deux autres facteurs influant sur la guantite de force necessaire sont les poignćes de couteaux glissąntęs_eHe pod de gants. Le desossement est ainsi conęu gue le travailleur doit continuellement toucher les volailles de la main qui porte le couteau et de 1’autre main. La friction entre le gant et le manche du couteau d'une main et entre le gant et la yolaille de 1'autre est reduite du fait que la viande. la peau et le gras sont extremement glissants. Cette reduction de la friction fait qu’une plus grandę force est nścessaire pour bien maintenir 1’objet.
La posturę du travailleur est clle aussi cause de preoccupation. surtout dans le casdesmainsetdesmembressuperieurs. La conception du couteau et du poste de travail sont des facteurs importants a • considśrer lorsqu’il est question de posturę.
Plusieurs coupes exigent souvent que le travailleur adopte une posturę anormale ou inconfortable des membres superieurs. Les poignets sont pariiculierement yutnśrables& une deviation de leur posturę neutre. Dans certains postes de trąyail, il serait plus appropruF dłavoir des cou teaux presentant divers angles entre le manche et la lamę; de le concept d un couteau particulierpourchaquetache. Ce concept risque de provoquer une certaine rćsistance de la part des gerants et des acheteurs. Malheureusement. ce genre de couteau n*est pas tres repandu et on ne fait pas assez de recherche et de verilication des prototypes. II y a donc lieu de proceder a une analyse plus approfondie.
Un autre aspect insatisfaisant de la conception des couteaux et ciseaux est Tabse nce tfun śventail suffisant de formats
des poignśes. Bien qu’on ait souvent reconnu la necessite d'avoir des outils munis de poignśes de tailles variees. ce n'est que rścemment que les labricants ont commence a offrir des couteaux dotśs de cette caracleristique. Malheureusement, les ciseaux inadaptes aux mains sont encore tres repandus dans 1'industrie.
En matiere de posturę au travail. mentionnons aussi Temploi des marchepieds. Comme c*est le cas dans plusieurs industhes. loutes les taches s’effectuent debout. II existe une documentation abondante sur les effets nuisibles de la station prołongee (par ex. travail musculaire statique entrainant des douleurs aux jambes et au bas du dos ainsi qu’une circulation inadśquate). mais le cas des abattoirsde volaiile est aggrave par la basse temperaturę (huil ń 10 degres Celsiusjetlesplanchersmouilles. Lemploi de marchepieds avec grillageantiderapant sest averś tres utile pour plusieurs raisons. Premiśrement. on peut ainsi fśduire rincommodite des postes de trąyail de hauteur fixe pour les trąyąilleurs plus courts et ameliorer la posturę de trąyail de leurs membres superieurs. Deuxiemement, on cree ainsi un espace entre le plancher en beton mouille et glissant et les pieds du travai!leur gui se tient sur une surface non glissante et guelgue peu ślastigue.
Des normes d'hygiśne rigoureusement appliguees par Agriculture Canada exigent gue la temperaturę des volailfes soit maintenue & environ guatre degres Celsius. Poursetenirauchaudmalgrśle contact avec ces volaiiles froides. les travailleurs doivent porter plusieurs epaisseurs de gants. La main non dominantę (celle qui ne porte pas le couteau) doit pour sa part etre recouverte d’un gant en toile metallique pour eyiter les coupures.
II arrive souvent que les travailleurs portent des gants mai ajustes. Tout en admettanl que le port de gants entraine generalement une reduction de force. il lau trę ten i r_qu ę_ ięs gants doiyęnt elre bien ajustes torscuNI est nścessaire d'eń porter. Les gants mai ajustes, qu*ils soient trop laches ou trop serres. contnbuent a Tincidence de LATR. Les gants trop łśches se ramassent dans la pa u me et entravent la sensfrilitś tactile. ce gui pousse le trayąilteur a empoignęr
le couteau plus fermement. Un gant trop serrś limite le mouyement des musdes et entrąyę la dfculation sanguine ainsi gue la conduction nerveuse. En Tabsence de gants. le refroidissement des mains entrainera une reduction de la circulation sanguine.
II est śvident que les abattoirs de volaille prśsentent un defi pour lergonomiste. Par sa naturę, cette industrie exige l*execution de mouvements trśs repśtitifs en contact avec un produit froid et glissant, dans un environnement łroid et a Taide d outils qui ne sont pas conęus pour chaque tache parliculiśre. Jusqu'a present, les strategies d'intervention ergonomique visant les lacteurs de risque reliśs aux LATR oni connu divers degres de succśs. Le trąyail se poursuit en ce gui a trait a Tetaboration de prototypes de couteaux et de gants pouyąnt favoriser une meilleurę posturę. reduire la guantite de force necessaire et conserver ta chaleur. On continue les essais d outils mecaniques destinós a remplacer les couteaux manuels et & rśduire la rśpśtition tout en maintenant une rentabilite acceptable. II est vrai que les changements ne se sont pas produits assez rapidement, mais les caracteristiques qui font des abattoirs de yolaille une industrie unique en son genre sont precisement cedes qui rendent les changements ergonomiques conventionnels difficiJes a effectuer. Ces problemes ne sont pas prśsd*śtre resołus, mais avec le iravail qui se poursuit et 1‘adoption de diverses Solutions ergonomiques a court et long terme. rindustrie des abattoirs de yolaille s'engage certainement dans la bonne direction.©
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Au Centre, aout 1990
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