42 LES DETERMINATIONS ESSENTIELLES
riels ordonnes de par leur naturę aux necessites de la vie. Aussi, quand il s’agira d’autres questions moins intimement liees, saint Thomas dira-t-il, aux Sentences comme ici: ułrum possit fieri eleemosyna de iniuste acquisitis (a. 7); utrum illc qui est in po-iestate alicuius constitutus possit... (a. 8). Le debeat indique donc une obligation (U, 2m, 99, 1); il equivaut a cadit sub praecepto. Mais par ailleurs le necessaire dans sa notion meme est une limite a ne pas franchir, comme le montrent les objections apportees; c’est un non licet, puisque autrement on sort de 1’ordre et donc de la vertu, et du prócepte qui s’y ajouterait. C’est le point de vue negatif, dirions-nous, qui est au premier plan. Et ainsi a chaque fois que le necessaire dira: non licet, non potest, correspondra ne-cessairement un non debet pour le precepte, ou plus brievement: non licet ex parte necessarii rite intclledi = non debet ex parte praecepti. A cause de 1’intime penetration ou voisinage des deux notions le non licet = non debet mais sub dioerso respectu. De la, pour faire plus rapide, on pourra EMPLOYER LES DEUX
EXPRESSIONS L’UNE POUR L’AUTRE, SELON LE POINT DE VUE QUI DOMINERA DANS LA PENSEE, OU QU’IL IMPORTE DE FAIRE RESSORTIR.
Et de fait, voyez immediatement les objections: la premiere: peccat qui praespostere a git in ordine caritatis... videtur quod peccet si...; la seconde: nullum opus vitiosum est jaciendum; la troisieme: ... oidetur quod... graoiter peccat. Cette limite du necessaire de-passee entraine une faute, un peche; donc en somme: non debet quia non licet ex parte necessarii. Voyez surtout la conclusion du Sed contra, qui est 1’enonce de la these soutenue. On s’attend a trouver debet, mais on y lit: Ergo de necessariis potest homo elee-mosynam dare.