362 CHOLERA
II n'est pas douteux, cependant, que la demonstration d*une rćponse locale de Fintestin a Fimmunisation cholerique parenterale, qui $e mani-feste par Fapparition rapide des copro-anticorps, a donnę beaucoup de poids k Fhypothćse d’apró$ laquelle cette methode d’immuni$ation est un moyen effectif de protection de Fhomme contrę Finfection naturelle par V, cholerae.
Im mu ni te passiye
Les observations qui demontrórent la possibilitć de conferer une immu-nite passive contrę le cholćra, semblent avoir ete rapportćes pour la premierę fois, en 1892, par Gamaleia, Klemperer et Lazarus.
Gamaleia rapporta a une seance de la Societe de Biologie de Paris (29 octobre 1892) que Ketscher avait, k St-Petersbourg, a) constate que le lait des ch£vres immunisees contrę le cholera, administre a la dose de 5 ml dans le peritoine de cobayes, les protegeait contrę des doses lćtales de V, cholerae donnees par voie peritoneale on intramusculaire, et b) notę menie la survie des cobayes qui avaient reęu des injections intraperitoneales de ce lait aprćs avoir etć infectes par des vibrions choleriques inocules dans le peritoine ou dans les muscles.
Klemperer (1892 c), tout en confirmant que le lait des chćvre$ immunisees pouvait protóger les cobayes contrę une infection intraperitoneale, trouva qu’il en ćtait de meme du serum d'un volontaire qui avait reęu en injection 5 ml de lait d’une ch£vre immunisće contrę le cholera. Par la suitę, Klemperer (1892 b) ćtablit que le serum des sujets vaccinćs avec des vibrions cholćriques, vivants ou tues par la chaleur, protegeait les cobayes contrę les inoculations intraperitoneales de V. cholerae.
Comme nou$ l’avons mentionnć prćcedemment, Lazarus (1892) avait constatć que le serum des convalescent$ de cholera, lorsqu’on 1’injectait a des doses extremement faibles (minimum un dix-milli£me de gramme, 0,0001 g) dans le pćritoine des cobayes, protegeait ces aitimaux contrę des doses lćtales de V. cholerae inoculees quelques heures aprśs. II ćtablit, d’autre part, que le serum des choleriques convalescents ne pouvait $auver, meme a des doses ćnormes, les cobayes prśalablement infectes de cholera, lorsqu*ils montraient deja des signes de maladie. Lazarus soutenait donc, a trśs juste titre, que
<t dans le cas des animaux qułon a pa $auver de la mort par un traitement favec le serum de convalescent] suivant Finfection, nous ne pouvons parler d*une guerison eflicace, mais plutót d*une imnrmnisation administrće pendant la phase d’incubation. » [Trąd.]
Durant les annees qui suivirent ces premBres dćcouvcrtes, la question de savoir si Fimmunisation passive contrę le cholera conferait une immunite antitoxique ou surtout bactórieide, devint le sujet de discussions eonside-rables, dont on retrouve Fecho dans la littórature (voir les resumes de