dial n est pas specifiquement orientś vers la satisfaction des besoins des pays en developpement. Aussi le souci de la coopśration franęaise est-il double :
— il est dabord que les pays africains ne soient pas absents de 1'effort de re-cherche en cours et dont les resultats conditionnent en partie leur avenir; pour cela, elle appuie la creation et le fonctionnement de centres de re-cherche dans les pays en developpe-ment ;
— elle agit aussi pour qu'il soit tenu compte des besoins et des caractśres specifiques des Etats dans le develop-pement des applications des energies nouvelles; elle appuie par exemple 1'śtude des applications des cellules photovoltaiques ou 1'etude de centrales heliothermoślectriques qui pourraient. au moins partiellement, se substituer aux centrales classiques utilisant des produits pśtroliers couteux.
Lutilisation de lenergie des vents a dśjś fait 1'objet d un certain nombre d essais en Afrique dont plusieurs ont etś des śchecs complets car on avait transferś une technologie dans un ter-rain manifestement peu prśparś ś la re-cevoir. La misę au point dóoliennes nouvelles. robustes. faciles ś construire et faciles ś entretenir. donc dune tech-mque nouvelle adaptee est aujourd hui un sujet dinteret pour la Coopśration franęaise.
II en est de mśme pour la valorisa-tion des dechets vegetaux par fermen-tation. pyrolyse ou gazśification qui pourrait contribuer ś resoudre le pro-bleme energśtique en milieu rural et va-loriser aussi les dśchets des industries agro-alimentaires ou des Industries du bois.
Dans tous ces domames la coopśra-tion franęaise a le souci d encourager les industriels qui s'attaquent a la misę au point ou au perfectionnement de ces procśdes nouveaux. de diffuser linfor-mation, daider au renforcement des centres de recherches africains. d'eva-luer 1'intśret des projets entrepris et des filiśres nouvelles. etc.
Beaucoup de pays en dśveloppe-ment et en particulier les Etats d'Afrique noire et de locśan Indien sont dans 1'ensemble et au stade actuel des connaissances mai pourvus en petrole et en combustibles solides Le potentiel hydroślectrique y est mai reparti La de-forestation des zones sahśliennes est inquiśtante. L'energie nuclóaire paralt mai adaptśe ś la satisfaction de besoins trśs dissśminśs Dans le monde ś venir. ou l'approvisionnement en śnergie ris-que de connaitre des pśriodes difficiles. certains de ces Etats au moins se trou-veront sans doute confrontśs ś de sś-rieux problśmes. La Coopśration franęaise est pr&te ś les dśfinir et ś mettre en oeuvre une strategie de 1'śnergie et des techniques de production et d utili-sation de l energie qui leur permettront d affronter l'avemr avec de meilleures armes.
LA RECHERCHE
Les organismes de recherche fran-ęais qui participent a 1'effort de coope-ration sont multiples et different d abord par leurs finalitśs. certains etant davantage orientśs vers l'acquisition des connaissances de base, d autres ayant une vocation particuliere par des formes plus appliquees de recherche. d autres enfin. principalement les Uni-versitśs. assurant ś la fois des taches de formation et de recherche
Les activites scientifiques menees en coopśration par 1'ensemble des organismes franęais peuvent etre analysóes selon cinq grands axes de recherche. eux-memes subdivisśs en programmes thematiques qui concernent plus ou moins les energies nouvelles et renou-velables :
— la connaissance du milieu
approche integree de connaissance des ecosystśmes et de leurs rśgles d utilisa-tion ; l'inventaire des ressources óner-gćtiques entre dans ce cadre : rayonne-ment solaire. vent, biomasse .. ;
— Tamelioration des productions agricoles
• actions en faveur des productions vi-vriśres, vegśtales et animales.
• analyses des filióres completes aliant de 1'amćlioration genetique a la technologie agro-industrielle. par exemple, recherche d une plus grandę autonomie dnergótique.
• approche intćgree de la misę en va-leur agricole et comparaisons des valo-risations de la biomasse : alimentation, śnergie.
• prise en compte des dimensions hu-maines et śconomiques : conditions d integration des nouvelles techmques comme les pompes solaires. le biogaz ;
— les Sciences de 1'homme
• rśponses ś des problemes poses par le developpement śconomique et social des pays d accueil: alimentation. eau. energie.
• appui ś l elaboration des politiques culturelles nationales ;
— les recherches medicales
trois thśmes ont śte juges prioritaires par rapport a l'śvolution demographi-que et sanitaire des pays concernes : la nutrition. les maładies transmissibles et 1'immunologie. la genśtique des popu-lations ;
— les recherches techniques
• programmes en technologie agro-ali-mentaire recherchant en particulier la meilleure valorisation de la biomasse.
• recherches en technologie mdus-tnelłe par les Centres Techniques Industriels ; la misę au point des techmques de conversion des energies renouvela-bles fait partie de ces recherches ;
— la formation de chercheurs
L objectif de formation du personnel scientifique et technique originaire des pays en developpement est prioritaire et commun aux cinq axes de recherches precśdents
Les programmes d actions visent les differents mveaux de formation depuis la formation initiale jusqu'a la speciali-sation et la formation permanente (recy-clage). Ces programmes peuvent etre realises en France mais le sont. le plus souvent, dans les pays concernśs.
Dans le domaine specifique des energies renouvelables et en plus des recherches menees par 1'ORSTOM. le GERDAT et le BRGM dśja cites. tant en France qu'a 1'śtranger. 1'appui ś la recherche de base et appliquee peut etre apporte par des accords entre organismes franęais (1) et etrangers.
Le COMES. le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N R.S.), les universitśs. des organismes specialisśs comme l'IFP et sa filiale BEICIP. le CNEXO. I'EDF. le CEA. etc., ont tous deja conclu de tels accords avec des organismes de recherche correspondants dans les pays etrangers.
Ces accords peuvent se matśrialiser par:
— 1'assistance ś la crśation de centres de recherche specialises ;
— l echange de specialistes
— 1'śchange de documentation ;
— 1'assistance technique temporaire ;
— des experimentations communes. etc.
LA FORMATION
La France (en particulier par ses ecoles d ingśnieurs) est ś mśme de fournir un appui important dans le domaine de la formation permanente su-perieure. La crśation de l lnstitut International de Politique Energśtique est re-cemment venue complśter le dispositif existant.
Les organismes franęais de coopśra-tion (Ministśre des Relations Exte-rieures. Ministśre chargś de la Coopera-tion pour les pays ayant des accords particuliers avec la France) font un effort croissant dans ce domaine pour 1'attri-bution de bourses de sejour et d śtude. l organisation de stages et de sśmi-naires, l'invitation de scientifiques etrangers. etc.
Des organismes specialises comme Hnstitut Franęais du Petrole (et 1'Ecole Nationale Superieure du Pśtrole et des
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Voir en 41 partie la listę des organismes et leurs sp6cialit6s