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taire. Le peuple ne s'y est pas mepris. II aimait Henri IV parce qu’il sentait qu’il en ćtait aimć, et n’est-on pas autorise a croire que ce prince, dans les projets auxquels il revait, ait pu unir a 1’araour du peuple Taraour de Thumanite.
La seconde brochure a pour titre: Un vceu dc civilisation chrć-tienne adresse a VAngleterre et aux Źtats-TJnis.
L’Academie n'a peut-£tre pas oublie quA la suitę de la lecture de la lettre que j'avais eu 1’honneur, Monsieur le Secretaire perpćtuel, de vous adresser en datę du 13 fevrier, et ou il etait question de 1’arbitrage pour le reglement des conflits internationaux, un illustre membre de cette Academie, M. Guizot, avait dit qu’il pensait qu’il y avait quelque chose a attendre des efforts faits dans ce sens, et qu'il savait notamment que M. Gladstonne etait tres-favorable a Tidee dłetablir un arbitrage International.
En cherchant quel pouyait etre ce quelque chose a faire pour 1’etablissement de 1’arbitrage, je me suis demande qui pourrait
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empecher les deux grands peuples d'Angleterre et des Etats-Unis et leurs gouvernements, du moment ou ils semblaient youloir desor-mais recourir a Tarbitrage pour le reglement de leurs conflits inter-nationaux, d’en consacrer le principe par un traite entre eux et d^tablir ainsi a la fois le specimen et Tautorite du precedent dans un protocole ou ils inriteraient les nations civilisees a s'associer a leur exemple et qui resterait ouvert aux signatures des Etats dis-posćs a y adherer.
C’est ce vmu que j’adresse a 1’Angleterre et aux Etats-Unis. Pourra-t-il se realiser ? C’est le secret de la Providence ; mais il m'a semble qu’au moins il etait digne de notre epoque de civilisation de le former et de Tesperer.
Veuillez agreer, Monsieur le Secretaire perpetuel et cher Confrere, la nouvclle assurance de mes sentiments de haute consideration et d’affectueux devouement.
Ch. Lucas.
(Extrait du Compte-Rendu de VAcademie des Sciences mora}es et politiqu.es.)
OBLEANS. :KP. ERNEST COl.At.