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•des universitćs. Leur formation anterieure ne le leur permet pas encore.
II est donc d’une elementaire loyautć d’une part de hien preciser aux intćresses appeles a beneficier de 1’enseignement secondaire generał et a sa suitę de l’en-seignement superieur, (]u’ils ne peuvent se mćprendre sur le but et la naturę de l’un et de 1’autre, tout en leur disant que la prochaine genćration d’etudiants du Congo et du Ruanda-Urundi, ayant franchi une nouvelle ćtape, sera, elle, fort probablement a meme d’etre accueillie dans de hautes ścoles semblables en tous points aux universites d’Occident ou du Xouveau-Monde.
Mais actuellement dćja, il s’impose que le gouverne-ment prćvoie les emplois en rapport avec les etudes faites, qui devront etre reserves dans ladministration «t le secteur prive aux diplómes des centres denseigne-ment superieur. Ce serait une faute grave, aux conse-<juences incalculables, que de ravaler ces jeunes gens au rang de simples subalternes sans initiative ni respon-sabilites, en les plaęant sous les ordres d’europeens qui n’auraient pas toujours une formation aussi ćtendue que la leur. Bień des troubles qui ont ensanglante, il n'ya guere, d’autres colonies n’ont pas eu d’autre cause que pareille politique aussi maladroite qu'injuste. • Faisons notre profit de cette leęon.
Avant tout, les autorites qui ont en charge ces centres d’enseignement superieur doivent pousser a la formation du plus grand nombre possible de medecins, de profes-seurs, d’administrateurs et d’autres specialistes : agro-nomes, veterinaires, etc... dont le Congo et le Ruanda-Urundi ont le plus urgent besoin, tout en se montrant •extremement severes dans la selection des candidats a ces carrieres. La solidite morale de ceux-ci doit au moins egaler leur valeur intellectuelle et il s’impose d ecarter absolument de 1’enseignement superieur, dans 1’interet